En cette fin d'année 2015, à trois mois du deuxième anniversaire de la disparition du vol MH370 de la la Malaysia Airlines entre Kuala Lumpur et Pékin, on ne parle plus guère de ce dossier dans les journaux télévisés.
Pourtant, depuis que j'ai bouclé, l'été dernier, le premier chapitre du tome 2 des Dossiers Inexpliqués consacré à cette affaire, il s'est passé quelques événements non négligeables...
Le débris retrouvé à la Réunion
Le flaperon récupéré sur une plage de l'île à l'été 2015 a été rapidement identifié comme appartenant au Boeing. Mais, depuis septembre, aucun nouvel élément ne semble avoir fait avancer l'enquête, d'autant que l'épave comme les boîtes noires de l'appareil demeurent introuvables.
La fausse piste philippine
Le 13 octobre 2015, il a été fait état d'un Philippin qui aurait affirmé à la police avoir retrouvé la carcasse d’un avion aux couleurs de la Malaysian Airlines. D’après lui, elle contenait même des os humains. Mais les autorités ont ensuite formellement démenti cette rumeur. Voir l'article de Paris Match
Une nouvelle piste en novembre 2015 ?
Après plus de 20 mois de recherches infructueuses, les navires sondant les fonds du sud de l’océan indien à la recherche de l’épave du vol MH370 ont été redéployés dans une nouvelle zone maritime pour explorer un site potentiel de crash théorisé par un ancien pilote britannique. Confirmant l’envoi de deux navires de recherches - Discovery and Equator - sur la zone, située à 100 miles nautiques de l’endroit actuellement exploré par l’ATSB (Australian Transport Safety Board), les autorités australiennes semblent donner de la crédibilité à la nouvelle thèse.
Ayant volé des années sur un Boeing 777, similaire à l’appareil recherché, le capitaine Simon Hardy avait expliqué, dès le mois de mars 2015 dans les médias anglais, qu’il avait travaillé sur l’hypothèse d’un crash ou d’un amerrissage sciemment organisé par le pilote de l’avion, qui transportait 239 personnes.
Calculant les courbes de vol possibles de l’appareil, il avait ensuite testé sa propre théorie en simulateur de vol avant de soumettre ses conclusions aux autorités australiennes qui supervisent la campagne de recherche. Selon lui, un amerissage “en douceur” pourrait expliquer la difficulté à découvrir des restes de la carlingue qui aurait coulé à pic.
De larges éléments provenant notamment des ailes auraient toutefois du se détacher du fuselage au fil de la descente dans les profondeurs avant de dériver dans les courants marins. Cette théorie expliquerait, selon Simon Hardy, la découverte d’un flaperon du Boeing disparu en juillet dernier sur l’île de la Réunion.
Si elles ne cachent pas leur intérêt pour le travail du pilote anglais, les autorités australiennes disent ne pas croire à un amerissage “en douceur” et privilégient toujours la thèse d’un crash brutal provoqué par un épuisement de kérosène. Les données satellitaires étudiées prouveraient, selon elles, que les moteurs de l’avion se sont arrêtés alors que le Boeing était encore en vol.
La zone de recherches serait donc la bonne...
Selon de nouvelles analyses menées en décembre, l’épave doit forcément se trouver dans la zone de recherches de 120.000 km2, dont plus de la moitié a déjà été fouillée… en vain. Lire l'article de 20minutes.fr
Une théorie possible : la panne électrique générale
Les autorités australiennes ont publié en décembre 2015 un rapport détaillé au sujet du vol MH370. Une information attire particulièrement l'attention, celle selon laquelle l'appareil aurait été confronté à un grave problème technique qui aurait entraîné une coupure électrique. Le vol de la Malaysia Airlines serait alors devenu ce qu'on appelle un "avion zombie". Lire la suite
La fin des recherches est annoncée !
C'est la Joint Agency Coordination Centre (JACC) qui est chargée de relayer les informations au niveau du Gouvernement Australien concernant les recherches du vol MH370. Selon la JACC, "il a été convenu le 16 avril 2015 que la zone de recherches serait étendue de 120.000 kilomètres carrés, venant s’ajouter au 1,1 million que comportait la zone initiale". À l’époque, les gouvernements estimaient la durée des recherches à au moins un an, vu les conditions climatiques et le terrain particulièrement inhospitalier. "La fin des recherches devrait être effective aux alentours de juin 2016", informe la JACC dans son dernier communiqué du 23 décembre 2015.
Jusqu’à présent, plus de 80.000 kilomètres carrés ont été explorés. En ce moment, les recherches sont concentrées autour du septième arc dans l’océan Indien. Deux vaisseaux y sont actuellement déployés.
Si l'on en croit cette dernière information, il s'agirait de trouver l'épave de l'avion dans les six prochains mois ou alors...
La course contre la montre est lancée !