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Mount Vernon : fantôme ou pareidolie ? A vous de juger !

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Durant mon séjour à Washington D.C. en partie consacré à une enquête sur les fantômes locaux pour BTLV, je suis allé visiter le 4 juin 2022 Mount Vernon, la propriété historique du premier président des Etats-Unis, George Washington (1732-1799). 
Situé en Virginie dans le comté de Fairfax, à une trentaine de kilomètres au sud de Washington, cet immense domaine sur les rives du Potomac est ouvert au public toute l'année et il faut près d'une journée pour le parcourir entièrement, en y associant le musée. 
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur Mount Vernon, je vous renvoie à sa fiche Wikipedia

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Ma visite était avant tout historique, même si je n'ignorais pas que la plantation, et en particulier la résidence principale, avait été le théâtre de nombreuses observations paranormales, le plus souvent de la part des guides interprètes qui accompagnent les visiteurs.
Le site officiel du domaine propose d'ailleurs de nombreux témoignages à ce sujet

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En milieu d'après-midi, vers la fin de ma visite et avant de passer voir le musée pour profiter de son air climatisé, je suis allé voir les tombes de George et Martha Washington, au sud-ouest de la résidence.

Puis, j'ai suivi le sentier qui mène au mémorial du cimetière des esclaves, une zone longtemps ignorée (voir plus bas). Car, on l'oublie souvent, George Washington, l'un des pères fondateurs de la nation américaine, possédait des esclaves comme tant de propriétaires terriens comme lui.

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Cette zone forestière est un émouvant sanctuaire qui rappelle l'existence de tous ces hommes et ces femmes afro-américains privés de liberté qui ont travaillé toute leur vie au service de leur maître. Le public doit se tenir au niveau du mémorial et peut juste regarder en direction du fleuve, vers la clairière où se trouve le cimetière. De loin, on distingue sur le sol les contours plus clairs de quelques vieilles tombes.

A ce moment, alors que je contemple cette scène, je ressens le besoin, pour ne pas dire la nécessité, de la prendre en photographie. Ce n'est pas une voix qui me le demande, juste une forte intuition : je dois prendre une photo de cet endroit, même si d'un point de vue purement esthétique, le point de vue ne présente pas un intérêt majeur. Une impression curieuse, qu'aujourd'hui je ne comprends toujours pas.

Voici la photo que je prends.

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La visite se poursuit, en passant par le musée à la fraîcheur bienvenue. Le soir, de retour à l'hôtel, je passe en revue les dizaines de photos prises dans la journée et je repense alors à cette drôle d'impression ressentie au cimetière des esclaves. Je décide d'examiner attentivement la photo, la seule que j'ai prise à cet endroit précis de la propriété.
Et en l'agrandissant sur mon smartphone, je remarque à l'arrière-plan, à mi-hauteur de l'arbre présent au premier plan des formes étranges qui m'intriguent.

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Clairement, j'ai l'impression de distinguer deux silhouettes, la première sur la gauche plutôt indistincte avec surtout une sorte de visage déformé qui apparait, et la seconde, plus verticale, qui se tient juste derrière. En agrandissant au maximum ma photo, voici ce que j'obtiens :

Zoom Vernon.JPG

Zoom Vernon 2.JPG

Ce qui me trouble, c'est que je crois distinguer au cou de la deuxième silhouette comme une corde qui s'étend devant elle. Or, c'étaient les esclaves qui, parfois, étaient encordés de la sorte... 

Tentative d'interprétation

En toute logique, les anomalies sur la photo relèvent forcément du phénomène de pareidolie, qui vous fait voir des formes compréhensibles (humains, animaux, etc.) dans des formes indistinctes (nuages, arbres, rochers). Les formes des feuillages et le reflet du soleil de fin d'après-midi créent cette illusion de silhouettes vaguement humaines.
Pour autant, je n'ai pas eu les moyens de m'en assurer car j'ai constaté ces anomalies bien après avoir quitté le site et je n'ai pas pu faire de comparaison avec d'autres photos, puisque comme je l'ai dit, je n'en ai pris qu'une seule.
J'ai cherché sur Google des photos prises du même endroit, mais celles-ci, prises à des saisons différentes ou selon un point de vue légèrement décalées, ne sont pas concluantes. 
Voici, par exemple, l'endroit où je me tenais lorsque j'ai pris ma photo, contre la barrière car il était interdit d'aller plus loin.

Site de la photo.jpg

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Donc, dans le doute, entre pareidolie et apparition fantomatique, je ne trancherai pas. Même si les probabilités penchent fortement vers la première hypothèse.
A supposer qu'il s'agisse vraiment d'un petit signe de l'au-delà, alors il me plait à penser, comme de rares témoins de phénomènes étranges dans le cimetière l'affirment, que j'ai peut-être pris en photo le fantôme de Frank Lee, le majordome esclave de Washington, présent aux funérailles de l'homme d'Etat, libéré selon les stipulations du testament de Washington et qui est resté à Mount Vernon jusqu'à sa mort en 1821...

Sur le cimetière des esclaves de Mount Vernon

Durant très longtemps, on ignorait où étaient enterrés les esclaves de la plantation. Bien que l'on possède quantité de papiers et de lettres de George Washington, cette zone de sépulture n'est jamais mentionnée de son temps, ce qui pose la question de savoir à partir de quand cet espace forestier a commencé à servir de cimetière. Dans les années 1790, les esclaves charpentiers fabriquaient des cercueils pour leur communauté mais on ne sait pas où les morts étaient inhumés.
Le 30 avril 1833, Caroline Moore, qui visite Mount Vernon, écrit : "Notre guide nous a d'abord emmenés au tombeau où les restes du général Washington sont maintenant enterrés (..) Près de son tombeau, vous voyez le lieu de sépulture de ses esclaves, contenant 150 tombes". C'est le premier témoignage oculaire du cimetière.
Quelques années plus tard, en 1838, un autre visiteur mentionne le cimetière avec 100 tombes. 

En 1928, la Mount Vernon Ladies' Association qui reprend la gestion de la plantation craignait que le cimetière anonyme des esclaves ne soit oublié et recommanda qu'un simple marqueur, convenablement inscrit, soit placé sur ce terrain consacré. 
Dans les années 1980, le site du cimetière est complètement envahi par la végétation et le mémorial de 1929 disparait peu à peu. Il est donc décidé de créer un marqueur plus visible, ce qui débouche sur le mémorial actuel sur le site.
Jusqu'en 2017, les travaux archéologiques ont permis d'identifier au moins 70 sépultures dans le cimetière des esclaves et on estime que la crête étroite au sud-est de la tombe de la famille Washington pourrait héberger plus de 150 sépultures.

Statut : inexpliqué

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Commentaires

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