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6. Objets énigmatiques

  • "White Wall" : que signifie la fin de la série ?

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    Dans cette série finlando-suédoise (2020) qui traite d'un site minier qui doit servir à stocker des déchets nucléaires, on découvre au fond d'une galerie un mur formé d'une matière blanche inconnue. 
    Le spectateur curieux qui sera allé jusqu'à la fin du huitième épisode risque fort de demeurer perplexe : que signifie la fin ?

    Retour sur l'ultime épisode pour garder ses péripéties à l'esprit. Lars Ruud, le directeur de projets du site minier, plus malin que tout le monde, déniche une autre entrée qui lui permet d'accéder au mur blanc, rendu inaccessible par l'effondrement d'une galerie. Il se met à forer la matière blanche pour découvrir l'intérieur de ce qui ressemble à un énorme oeuf de deux cent mètres de haut. Il parvient à ses fins et une sorte de liquide s'échappe alors du trou. 

    Lars en récolte un échantillon dans une bouteille d'eau en plastique. Il le touche avec le doigt et ose même le goûter, ce qui lui occasionne un petit sourire. Il remonte à la surface, où il est attendu et arrêté à nouveau.

    Soudain, la bouteille contenant le liquide s'agite sur une table et le liquide en sort en un jet continu, sans que le niveau dans la bouteille ne baisse...

    Au même moment, l'ingénieure Helen et son fils Axel roulent sur la route qui surplombe le champ de déchets radioactifs prêts à être enfouis. Axel, passionné par une émission en direct sur Mars, interpelle sa mère : sur l'écran de l'iPad, tous deux voient comme des trombes d'eau jaillir de la surface aride de la planète rouge. Simultanément, devant eux, des geysers de liquide surgissent des profondeurs et viennent peu à peu recouvrir le terrain de stockage des cylindres nucléaires...

    Comment interpréter cette séquence finale ?

    En premier lieu, posons-nous la question : quel est ce liquide ? Tout porte à croire qu'il s'agit d'eau. Lars touche le liquide, le porte à sa bouche et sourit après l'avoir goûté. En tout cas, lui pense vraiment que c'est de l'eau. Tout ça pour ça...

    OIP 2.jpgSauf que... le liquide sort de la capsule perforée et se répand dans la mine, puis à la surface. Et de la bouteille en plastique de Lars commencent à jaillir des litres de liquide. Un liquide qui a tout l'air de se répandre de manière exponentielle et inarrêtable ! Et pas seulement sur Terre mais aussi sur la planète Mars...

    Ce qui empêchait justement le liquide de s'échapper, c'est cette énorme capsule creuse enfouie dans un sol immuable depuis des millions d'années. Composée à 96% de carbone, elle contient aussi 4% d'un élément inconnu que l'humanité n'a jamais vu. En perçant la capsule, Lars aurait complètement déréglé un écosystème qui s'est mis en marche. Et ce dispositif semble interconnecté car en perçant un trou, Lars a déclenché l'irruption du liquide sur Mars...

    OIP.jpgImaginez quelque part dans notre galaxie une civilisation intelligente très ancienne (qui d'ailleurs n'existe peut-être plus depuis des millions, voire des milliards d'années). Cette civilisation extraterrestre lointaine maîtrise des technologies hautement avancées et elle s'est mise en tête de créer la vie sur une multitude de planètes. Un défi ? Une expérience scientifique à l'échelle cosmique ? Toujours est-il qu'elle a disséminé ces capsules blanches en forme d'oeuf dans tout le système solaire, profondément enfouies telles des semences attendant de germer. Et cette intelligence d'ailleurs les actionne comme bon lui semble, comme le ferait un jardinier qui lance son arrosage automatique sur sa pelouse. Il y aurait là sous nos pieds, et à notre insu, un système interconnecté d'irrigateurs géants en veille, mais susceptibles de se déclencher plus ou moins automatiquement selon certains paramètres. 

    Qui sait, peut-être que ce sont ces capsules qui ont irrigué Mars voici des millions d'années avant qu'elle ne devienne la planète aride que nous connaissons ? Peut-être que ce sont ces capsules qui ont créé le fameux Déluge dont il est question dans la Bible ? Peut-être que ce sont elles qui ont amené sur Terre toute l'eau des origines (dont les scientifiques ne savent toujours pas d'où elles vient vraiment...)?

    Que veut cette intelligence extraterrestre ? A supposer qu'elle existe encore, ses buts nous sont probablement incompréhensibles. Peut-être cultive-t-elle des planètes comme nous cultivons nos jardins, avec leur flore et leur faune. Aux yeux de cette intelligence supraterrestre, nous ne serions alors que des insectes de surface, guère plus passionnants que des cafards. Ce qui nous rapproche du thème du "zoo cosmique" cher à de nombreux auteurs de science-fiction.

    A partir de là, comme la fin de la série est ouverte, on peut imaginer tous les scénarios : le liquide noie les déchets nucléaires, le percement de la capsule crée une réaction en chaîne et ce sont des centaines voire des milliers de capsules similaires qui s'activent partout dans le monde... Le liquide submerge toute l'humanité et c'est le début d'un nouveau cycle de vie pour la Terre débarrassée de l'espèce humaine, alors que la vie naît ou renaît sur Mars... A moins que les extraterrestres, invisibles dans toute la série comme ils le sont dans le film 2001, l'Odyssée de l'Espace, ne décident d'envoyer une mission de reconnaissance pour comprendre l'incident de la mine...

    Déconcertante de prime abord, la fin de la série White Wall ouvre en fait des perspectives vertigineuses sur notre nature profonde et sur la précarité de notre environnement. Il serait temps de faire plus attention à notre or bleu.

    La série est disponible gratuitement dans le replay d'Arte.

    A lire pour aller plus loin :

    Important : cet article est sous copyright. Vous pouvez publier un lien dirigé vers cette page, mais il est formellement interdit de reproduire tout ou partie de cet article sans l'autorisation de l'auteur.

  • Les mystérieuses amphores du Brésil

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    Dans la liste des mystères inexpliqués, il en est un dont il faudra bien avoir le dernier mot un jour. C'est celui de l'énigmatique trouvaille de Robert Marx, un chasseur de trésors professionnel, au Brésil en 1982.

    Une découverte déroutante

    download.jpgAyant entendu des rumeurs à propos d'un trésor englouti dans la baie brésilienne de Guanabara, ce découvreur invétéré explore le site et à quelques 25 kilomètres de la côte, dans une plaine sous-marine d'une superficie égale à trois courts de tennis, il découvre à l'aide d'un sonar, à trente mètres de fond, un gisement de poteries antiques. Il s'agit en fait d'environ 200 jarres (amphores ou pots) dont certaines sont parfaitement intactes. Selon Robert Marx, ces jarres ressemblent aux amphores à deux anses dans lesquelles on transportait des céréales ou du vin au IIIème siècle de notre ère.

    Cette découverte soulève un problème épineux : comment ont-elles pu se retrouver au large du Brésil alors que les premiers Européens, des Portugais, n'y sont arrivés que plus de 1300 ans après ?
    On sait que les Romains faisaient l'essentiel du commerce dans les ports de Méditerranée et du Proche-Orient, et leurs navires n'étaient pas conçus pour affronter les océans. Malgré tout, les Romains sont allés jusqu'en Inde par la voie maritime...

    Hypothèses

    fig76.jpgAlors, que s'est-il passé ? Un navigateur plus téméraire que les autres s'est-il aventuré loin d'Europe ? Un navire longeant le nord-ouest de l'Afrique occidentale s'est-il perdu ? Ou une mutinerie a conduit l'esquif vers l'ouest ? Très difficile de le savoir, d'autant que le Brésil ne s'est guère montré coopératif dans cette affaire. Dès 1984, il a fermé la baie de Guanabara aux recherches, officiellement pour dissuader les pillards.

    Robert Marx, accusé d'avoir pillé d'autres épaves dans la baie, s'est vu déclarer persona non grata dans la région.
    Frustré, le plongeur estime de son côté que c'est plutôt pour éviter la mise à jour gênante des traces du passage de Romains, ce qui aurait contredit l'historiographie qui affirme que les Portugais ont été les premiers à atteindre le Brésil (Pedro Alvares Cabral, 1500).
    Déjà, en 1976, un marin local avait remonté du fond deux amphores très curieuses mais les autorités scientifiques brésiliennes n'avaient mené aucune enquête.

    Polémiques

    Robert Marx est un explorateur controversé, comme le sont la plupart des chasseurs de trésors professionnels dont on ne sait jamais trop s'ils sont mus par la recherche scientifique ou l'appât du gain. Lui a été accusé d'avoir pillé un nombre incroyable d'épaves, parfois au profit de gens peu respectables comme le racontait en 1999 cet article de Libération.

    800px-Niña_replica_-_Morro_Bay_CA.jpgMarx raconte qu'il a appris à plonger dès l'âge de 11 ans avec un petit scaphandre dans le New Jersey puis qu'il a appris les techniques de plongée lors de son service dans les Marines.
    Dans les années 60, il s'est fait remarquer en procédant à l'excavation du vieux port englouti de Port Royal à la Jamaïque (submergé après un séisme en 1692) et en traversant l'Atlantique dans une copie conforme de la Niña, l'un des bateaux de Christophe Colomb.

    Lors de son passage au Brésil entre 1979 et 1983, Marx a découvert quantité d'épaves historiques comme le navire de guerre Hollandais, le vaisseau-amiral de l'amiral Piet Heyn au 17ème siècle, ou encore le navire portugais Sacramento, perdu en 1668 dont Marx et son équipe ont remonté 62 canons en bronze.

    518H4PBMV0L._SX358_BO1,204,203,200_.jpgDurant sa longue carrière, initiée en 1953, Robert Marx a effectué plus de 5000 plongées et il est l'auteur de plus de 800 rapports ou articles ainsi que d'une soixantaine de livres sur l'histoire et l'archéologie des naufrages ainsi que sur l'exploration des épaves.
    En 1972, il a participé à la création du diplôme professionnel américain de docteur en histoire marine. Pour autant, comme dit plus haut, il n'a jamais perdu sa réputation sulfureuse.

    Dans l'affaire des amphores du Brésil, on ne peut pas complètement écarter la thèse du canular car les quelques amphores que Marx a remontées du fond de l'océan n'ont pas été authentifiées à 100% comme étant romaines (il est vrai, certaines n'ont été examinées par des experts que sur photos).
    Mais pour savoir la vérité, il faudrait pouvoir reprendre les fouilles sur le site et dénicher, peut-être, d'autres indices probants (pièces de monnaie, armes, etc.). Or, le Brésil s'y refuse toujours.

    Robert Marx, lui, ne connaîtra jamais le fin mot de l'histoire puisqu'il est décédé en 2019, à l'âge de 82 ans.

    A lire cet article du New York Times de 1982

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  • "Le manuscrit Voynich" (émission BTLV, 8/08/2017)

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    Voynich.jpgC'est, à l'évidence, le manuscrit le plus mystérieux du monde. Indéchiffré depuis sa redécouverte au début du XXème siècle par un bibiliophile polonais du nom de Voynich, ce document exceptionnel, aujourd'hui conservé à la bibliothèque de Yale, ne cesse de fasciner chercheurs et curieux de toutes sortes.

    De quoi s'agit-il ? D'une encyclopédie, d'un traité médical, d'un herbier, d'un précis d'astrologie ou d'une recette alchimique ? Nul le sait.

    Dans cette émission de BTLV, je vous raconte l'histoire du manuscrit et je passe en revue toutes les hypothèses possibles.

    Pour examiner de près quelques images du manuscrit, rendez-vous dans les albums photos du blog

    Voir l'intégralité du manuscrit, page par page

    Lire aussi l'article : "Le manuscrit Voynich fait sens" (La Croix, 14 février 2017).

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  • Replay: 1ère intervention sur Nuréa TV

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    A l'invitation de Guillaume et Nora, qui animent la webTV Nuréa TV, je suis intervenu durant près de deux heures ce vendredi 22 juillet 2016.

    Au programme : deux dossiers très étranges relevant de la thématique paranormale sur la chaise maudite de Thomas Busby et sur l'affaire Donnie Decker, le faiseur de pluie de Pennsylvanie.

    Si vous voulez (re)voir l'émission, vous trouverez ci-dessous les deux liens vidéo. 

    Encore merci à Guillaume et Nora !

    Il est prévu une nouvelle émission vers la mi-septembre. D'ici là, très bonne émission !

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  • Météorite de Victoria (Australie) : une vidéo bien curieuse

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    La vidéo a surgi le vendredi 19 février 2016 sur les réseaux sociaux mais la scène se serait déroulée en fait le 27 janvier dernier, vers 20h40...

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  • D'étranges signaux depuis le fond du cosmos

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    Depuis des années, le radiotélescope de Parkes, en Australie, enregistrait d'étranges signaux venus du cosmos. Leur existence vient d'être confirmée par le radiotélescope d'Arecibo, à Puerto-Rico. Doù viennent-ils ? De quoi s'agit-il ? On l'ignore.

    Lire l'article sur le site de France Info

  • Nouvelle écriture ou oeuvre de faussaire ?

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    tablette.jpgDepuis la découverte, en 2006, dans une région désertique d'Iran, de tablettes en argile portant une écriture ancienne inconnue, les spécialistes s'interrogent : témoigne-t-elle de l'existence d'une civilisation disparue ou s'agit-il d'une vulgaire tromperie ? Si certains spécialistes sont portés à valider l'authenticité de l'écriture, d'autres sont plus prudents. Il est vrai qu'en matière d'archéologie, les supercheries ne sont pas rares...

    Lire l'article très complet du journaliste Nicolas Constans qui rappelle tous les détails de l'affaire.

    Statut : dossier inexpliqué

  • La main momifiée de Pangboche est-elle celle d'un yéti ?

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    Au Népal, un monastère de la ville de Pangboche a longtemps conservé une main momifiée dont on a affirmé qu'elle appartenait à un hominidé sauvage du Tibet. Se peut-il qu'elle soit la preuve de l'existence du yéti ?

    Pangboche Hand veer gorkha 5.jpgLe premier à en avoir parlé, c'est le millionnaire américain Tom Slock qui, vers 1957, dépensa une fortune pour monter des expéditions de recherche afin de prouver l'existence du yéti. A l'occasion de ces missions d'exploration, on lui parla d'une main momifiée très étrange dans un monastère qu'il put prendre en photo. 
    Deux ans plus tard, en 1959, une autre expédition put rassembler davantage d'informations sur cette main. L'un des explorateurs, Peter Byrne, insista longuement auprès des moines afin qu'ils l'autorisent à prendre la main pour l'étudier en Occident, mais les religieux opposèrent un refus catégorique. Peu scrupuleux, Byrne entreprit alors de dérober des morceaux d'os de la main de Pangboche auxquels il substitua des ossements humains.

    Reparti en Inde, il confia les os à l'acteur James Stewart qui les cacha dans ses valises pour les sortir du pays sans être inquiété. En 1960, Sir Edmund Hillary, l'alpiniste qui avait conquis l'Everest, enquêta sur la main de Pangboche. Mais ignorant le vol de Byrne, il conclut que la main était un canular, formé d'une main humain dont certains os avaient été remplacés par des os d'animaux.

    Ce n'est qu'en 1989 que le cryptozoologue Loren Coleman, qui s'était plongé dans les archives de Tom Slick pour rédiger sa biographie, découvrit le larcin, qu'avouèrent ensuite Peter Byrne et James Stewart. Le consultant de l'expédition George Agogino confia alors avoir conservé des échantillons de la main de Pangboche. Il accepta de les remettre à l'équipe de production du programme "Unsolved Mystéries" qui les fit analyser : il s'agissait de tissus très similaires à des tissus humains mais qui n'appartenaient pas à un être humain.

    A la fin des années 90, la main de Pangboche a été dérobée dans le monastère. Personne n'a jamais remis... la main dessus (désolé pour le jeu de mots) et les seules traces qui en subsistent sont de rares photos.

    A lire : un article (en anglais) illustré de plusieurs photos

    Statut : dossier inexpliqué