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  • À la rencontre d’Ellenium, enquêtrice de l’après-vie

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    Dans les recoins obscurs de notre réalité, là où notre raison peut soudain vaciller, apparaît Ellen, ou plutôt Ellenium, qui, armée de son intuition affûtée et d'un arsenal d'appareils high-tech, explore l'invisible et donne voix à l'indicible. Ni médium, encore moins chasseuse de fantômes, cette enquêtrice du paranormal navigue entre curiosité, ouverture d’esprit et réflexion.
    Son but : lever le voile sur les mystères de l’au-delà en tentant d’échanger avec celles et ceux qui sont de l’autre côté du miroir.

    Aujourd’hui, après avoir répondu en vidéo aux questions d’Ellenium (une interview à retrouver sur sa chaîne YouTube www.youtube.com/@Ellenium.paranormal), c’est elle qui accepte de passer de l'autre côté du miroir en répondant à mes propres interrogations. Sans détour, elle nous ouvre les portes de son univers ô combien fascinant.

    Bienvenue au cœur de l'étrange !

    Bonjour Ellen, peux-tu te présenter ? D'où viens-tu ?

    Je suis originaire de la région parisienne. Après avoir travaillé quelque temps dans le domaine de la publicité, j'ai décidé de franchir le pas vers le paranormal.

    Pourquoi Ellenium ?

    Tout simplement parce que ce nom reprend les premières lettres de mon prénom, avec une subtile référence au concert "Mylenium" de Mylène Farmer dont je suis une fervente admiratrice.

    D'où te vient cet intérêt pour le paranormal ?

    Le paranormal est entré dans ma vie après le décès de mon père en 2001. À cette époque, je n'étais pas du tout convaincue par les phénomènes paranormaux. Pourtant, une semaine ou deux après sa mort, des phénomènes inexpliqués ont commencé à se produire dans la maison familiale où je vivais encore. Intriguée, j'ai voulu en savoir plus, et c'est alors qu'une collègue de l'époque, qui avait perdu son fils de 17 ans dans une noyade, m'a parlé d'une technique qu'elle utilisait pour communiquer avec lui. Elle m’a encouragée à tenter de contacter mon père de la même manière. Et j’ai réussi à obtenir un PVE (Phénomène de Voix Électronique) de mon père, qui disait "Je t'entends, ma fille". Aussitôt, une multitude de questions : pourquoi répond-il ? Va-t-il bien ? Pourquoi reste-t-il ici ? Est-il coincé ? Toute ces questions m'ont conduit à entreprendre plus de vingt ans de recherches sur le sujet. Au fur et à mesure que je progressais dans mes investigations, j’ai trouvé intéressant de filmer ces expériences et de les partager, car ces phénomènes nous concernent toutes et tous.

     Es-tu convaincue qu'il existe un au-delà ? As-tu quelques certitudes ou une théorie sur le monde des esprits ?

    Je suis convaincue qu'il existe un au-delà, c'est une certitude pour moi. Cependant, je ne cherche pas à convaincre les autres, car chacun a ses propres limites de compréhension. Même ceux qui saisissent le concept n'ont pas nécessairement envie d'en savoir plus. Mes certitudes reposent sur les résultats obtenus lors de mes enquêtes. Parfois, ces résultats sont incompréhensibles, mais d'autres fois, les réponses obtenues sont clairement intelligibles et cohérentes avec les questions posées.

    À ce jour, je ne prétends pas être la maîtresse des réponses provenant de l'au-delà, mais de ce que j’ai pu modestement apprendre, il semble que certains défunts restent dans un "entre-deux-mondes" tandis que d'autres passent dans une autre réalité (que l'on pourrait appeler "la lumière" ou autrement). Certains esprits resteraient « coincés » dans cet entre-deux en raison de problèmes non résolus de leur vivant, tels qu'un suicide, le manque de pardon accordé, ou une mort survenue dans le sommeil sans conscience du décès. Les raisons sont nombreuses, mais elles semblent souvent refléter l'état d'âme des personnes de leur vivant.

    Je crois savoir que tu préfères qu'on t'appelle enquêtrice du paranormal plutôt que chasseuse de fantômes... ?

    Absolument. Pour moi, on ne chasse pas des "humains", et cela vaut également pour les animaux. De la même manière, on ne chasse pas des "fantômes". Je préfère me définir comme une enquêtrice du paranormal ou une enquêtrice de l'après-vie.

    COUVERTURE FACEBOOK.pngDepuis combien de temps mène-tu des enquêtes dans des lieux "habités" ?

    Je mène des enquêtes depuis peu, depuis janvier 2023 pour être précise. J'ai commencé en même temps que je lançais mes vidéos sur ma chaîne YouTube.

    Peux-tu nous parler de ta toute première sortie, comment l'as-tu vécue ?

    Ma première enquête s’est déroulée en Normandie dans un château fort étrange, orné de nombreux miroirs sur sa façade. J'ai appris par la suite que ces miroirs étaient disposés de manière à capter la lumière du soleil à un moment précis de la journée, illuminant ainsi une partie du château pour en révéler toute la magnificence.

    Pour ma première visite – c’était au mois de janvier - la peur du danger dans ce lieu délabré et surtout le froid étaient bien présents. La température était descendue jusqu'à -5 degrés dans la nuit. Les murs de certaines pièces étaient humides, avec de l’eau gelée en raison des fenêtres cassées. L’atmosphère était vraiment particulière. J’avais hésité à plusieurs reprises, de peur de rencontrer une mauvaise entité ou une personne mal intentionnée.

    Cette expérience initiale m’a marqué durablement. D'une part, j'étais effrayée, et le fait d'entrer en contact direct avec le monde de l'au-delà pour la première fois m'a laissé un sentiment de vide, désagréable dans un premier temps. Cependant, en voyant les résultats obtenus, j'ai ressenti une véritable évolution intérieure. Sur le trajet de retour dans ma voiture, j'ai su au plus profond de moi-même qu'il n'y aurait rien d'autre que cela pour moi. Cette sortie m’a convaincu que j’étais destinée à poursuivre dans cette voie.

    Il est vrai aussi que tu préfères souvent enquêter seule, pour quelle raison ?

    Je dirais que cela permet d'établir une connexion unique, qui, selon moi, se renforce et s'intensifie en l'absence de distractions auditives autour de moi. Cependant, il m'arrive aussi d'enquêter avec d'autres enquêteurs avec qui je partage un véritable intérêt pour les questions relatives à l'après-vie. Ces collaborations permettent d'échanger des perspectives et d'approfondir notre compréhension commune de ces phénomènes.

    Comment trouves-tu les lieux que tu visites ? Est-ce compliqué d'y accéder ?

    Beaucoup de recherches, et ce n’est pas évident, car parfois il y a deux à trois heures de route, sans garantie que le lieu soit accessible. C'est toujours un coup de poker. Parfois, entre enquêteurs, nous échangeons des informations sur des lieux (je t'en donne un, tu m'en donnes un), et chaque lieu présente son propre degré de difficulté d'accès. Il arrive qu'il faille ramper, marcher sans lumière en pleine forêt, ou entrer dans un endroit sans source lumineuse, ce qui peut être effrayant, surtout lorsqu’on sait que certains lieux que j’ai visités ont été le théâtre de meurtres et de décès. Imaginez cela dans le noir ! Il m'arrive parfois, en rentrant chez moi, de me demander d'où je tire toute cette force mentale.

    Justement, comment gères-tu l'impact émotionnel de tes enquêtes ?

    Je gère, mais je n’ai toujours pas la réponse à la question de savoir comment je le fais. Parfois, je me demande si c’est vraiment moi qui réagis ainsi. Lorsque j’attends pendant trois heures sans que rien ne se passe, et que les phénomènes commencent enfin à se manifester, c’est une véritable euphorie. Il m’est arrivé souvent d’être tellement étonnée que je ne savais plus quoi dire.
    De plus, il faut aussi gérer la technique, penser à maintenir la caméra stable lorsque ces phénomènes se produisent. Lors de ma première enquête, j’ai été submergée par l’émotion au point de laisser tomber mes bras… À chaque fois que des phénomènes se déclenchent, c’est toujours le même stress et le même étonnement. Cependant, avec l’expérience, je gère mieux ces situations, même si mon cœur est à deux doigts d’exploser !

    Est-ce que tu travailles en amont sur le lieu que tu vas visiter ?

    Il m'est déjà arrivé de me rendre sur un lieu sans connaître son histoire ou son passé, qu'il soit funeste ou non. En règle générale, le travail en amont consiste à effectuer des recherches approfondies, ce qui peut être très compliqué. Il faut trouver un lieu qui soit accessible et ouvert au public. Trop de gens forcent les portes pour entrer, ce que je considère comme totalement irrespectueux. Comment les âmes en détresse pourraient-elles me faire confiance si je commence par défoncer leurs portes ?

    J'ai souvent obtenu des autorisations des municipalités ou des propriétaires, qu'ils occupent les lieux ou non. Cela nécessite parfois de demander avec audace, et parfois, le projet doit être abandonné simplement parce que le lieu n'est pas accessible. C’est la règle : il faut accepter que tout ne se passe pas toujours comme prévu !

    As-tu déjà eu peur lors d'une investigation ?

    Oui, mais tu sais, j'éprouve de la peur à chaque fois, et cela persiste encore aujourd'hui, pour trois raisons. Tout d'abord, les vivants. Les lieux abandonnés sont parfois fréquentés par des personnes qui les explorent, et en tant que femme, je ne suis pas à l'abri de rencontrer des individus mal intentionnés. Ensuite, les entités. Celles-ci conservent leurs personnalités, et il y a à la fois des présences bienveillantes et des présences malveillantes, ce qui engendre un double stress lors de toutes mes enquêtes. Enfin, la dangerosité des lieux. Cela ne m’enchante guère d’explorer ces endroits imprégnés d'humidité et de déjections humaines. Mais les lieux abandonnés chargés d'histoire sont là, donc il faut y aller !

    Est-ce qu'il se passe toujours quelque chose ?

    J’aimerais bien mais les résultats ne viennent pas à la demande, malheureusement. Il n'existe aucune règle précise dans ce domaine, il m'est arrivé de me rendre dans des lieux magnifiques et millénaires, avec l'espoir d'obtenir de nombreux résultats, pour finalement n'en obtenir aucun. En revanche, il m'est également arrivé de visiter un immeuble construit en 2015, entièrement vide, où les phénomènes étaient nombreux et frappants.
    C'est très frustrant lorsqu'il ne se passe rien, mais cela fait partie de la nature imprévisible de cette quête. En général, je ne me trompe jamais dans mes impressions, car je ressens les choses de manière très intense. Je peux souvent dire, en entrant dans une pièce, s'il y a une présence ou non. Bien que je ne voie rien de mes propres yeux, je ressens ces présences, et mes appareils électroniques ne font que confirmer mes intuitions.

    château Goldfinger.JPGQuelle est à ce jour ta sortie la plus marquante ?

    Le lieu qui m'a le plus marqué c’est le château de Goldfinger, dont la vidéo est disponible sur ma chaîne YouTube... Quel dommage que je ne sois pas millionnaire ! Je l'aurais acheté sans aucune hésitation ! C’était la propriété d'un ancien malfrat qui avait dévalisé une banque, et qui était reparti avec un butin de 23 millions de livres sterling*.

    Ce château, abandonné après le meurtre de ce truand, m'a laissé un souvenir inoubliable. Je m'y suis sentie immédiatement à l'aise, attirée, comme si j'étais chez moi. En quittant cet endroit, j'ai pensé à ce château tous les jours pendant six mois. Il y a des lieux qui marquent ainsi, sans que l'on sache vraiment pourquoi…

    * Le château de la Poupelière, à Sainte-Honorine-la-Chardonne, près de Flers dans l’Orne, a longtemps appartenu au gangster anglais John Palmer, alias « Goldfinger », assassiné en 2015. Celui-ci aurait recelé des lingots d’or.  A l’abandon durant près de dix ans, devenue au fil des années un haut lieu de l’exploration urbaine (urbex), cette bâtisse du 18ème siècle a été rachetée en 2023.

    Parlons maintenant un peu technique. Avais-tu déjà des connaissances en audiovisuel ou en informatique avant de te lancer ?

    Absolument aucune, du moins dans le domaine audiovisuel. Je me suis formée seule et j'ai appris le montage vidéo en suivant des tutoriels ! J'ai regardé des formations pendant des semaines entières, sans rien faire d'autre, puis j'ai mis en pratique ce que j'avais appris. Ensuite, j'ai apporté ma touche personnelle à mes vidéos.

    En enquête, quel matériel emportes-tu pour détecter les manifestations paranormales ? Et quelle est son utilité ?

    On peut dire que j'ai cassé ma tirelire ! Le matériel paranormal coûte extrêmement cher et, de plus, il est compliqué à trouver. Lors de mes enquêtes, j'utilise principalement le K2, un appareil qui détecte les variations de lumière lorsqu’une entité le touche ou s'en approche. Il émet un son en fonction de l'intensité du ressenti de l'entité.
    J'apprécie également beaucoup la Ghost Box et la Spirit Box, qui sont des appareils similaires, mais l'une est plus récente et améliorée que l'autre. Ces deux outils permettent de capter des ondes radios et de les faire défiler à grande vitesse. Les entités construisent des réponses sous forme de puzzle en fonction des mots qu'elles choisissent parmi ces ondes radios.
    Il y a aussi les baguettes de sourcier et le laser vert, qui permettent de projeter des faisceaux lumineux pour détecter le passage d'une entité, un peu comme lorsqu'on fait des ombres chinoises avec les mains. Il y a bien sûr d'autres outils, mais ce sont principalement ceux-là que j'utilise.

    Pour finir, y-a-t-il quelque chose que tu voudrais ajouter ?

    J'espère pouvoir, à travers mes enquêtes sur ma page YouTube ELLENIUM, apporter un début de réponse aux nombreuses questions que se posent les gens. Le paranormal en France est encore tabou, comme je le constate souvent lors des salons du paranormal auxquels je participe régulièrement avec toi. Les gens viennent discrètement pour partager leurs expériences vécues, car lorsqu'un tel événement survient, il est difficile d'en parler. Ainsi, j'espère, à travers mes vidéos, contribuer à éclairer ce monde mystérieux qui ne cesse jamais de nous surprendre !

    Merci à toi Ellen !

    > Pour découvrir les enquêtes d’Ellenium : https://www.youtube.com/@Ellenium.paranormal

    > Mon interview vidéo par Ellenium