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9. TV & Radio

  • À la rencontre d’Ellenium, enquêtrice de l’après-vie

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    Dans les recoins obscurs de notre réalité, là où notre raison peut soudain vaciller, apparaît Ellen, ou plutôt Ellenium, qui, armée de son intuition affûtée et d'un arsenal d'appareils high-tech, explore l'invisible et donne voix à l'indicible. Ni médium, encore moins chasseuse de fantômes, cette enquêtrice du paranormal navigue entre curiosité, ouverture d’esprit et réflexion.
    Son but : lever le voile sur les mystères de l’au-delà en tentant d’échanger avec celles et ceux qui sont de l’autre côté du miroir.

    Aujourd’hui, après avoir répondu en vidéo aux questions d’Ellenium (une interview à retrouver sur sa chaîne YouTube www.youtube.com/@Ellenium.paranormal), c’est elle qui accepte de passer de l'autre côté du miroir en répondant à mes propres interrogations. Sans détour, elle nous ouvre les portes de son univers ô combien fascinant.

    Bienvenue au cœur de l'étrange !

    Bonjour Ellen, peux-tu te présenter ? D'où viens-tu ?

    Je suis originaire de la région parisienne. Après avoir travaillé quelque temps dans le domaine de la publicité, j'ai décidé de franchir le pas vers le paranormal.

    Pourquoi Ellenium ?

    Tout simplement parce que ce nom reprend les premières lettres de mon prénom, avec une subtile référence au concert "Mylenium" de Mylène Farmer dont je suis une fervente admiratrice.

    D'où te vient cet intérêt pour le paranormal ?

    Le paranormal est entré dans ma vie après le décès de mon père en 2001. À cette époque, je n'étais pas du tout convaincue par les phénomènes paranormaux. Pourtant, une semaine ou deux après sa mort, des phénomènes inexpliqués ont commencé à se produire dans la maison familiale où je vivais encore. Intriguée, j'ai voulu en savoir plus, et c'est alors qu'une collègue de l'époque, qui avait perdu son fils de 17 ans dans une noyade, m'a parlé d'une technique qu'elle utilisait pour communiquer avec lui. Elle m’a encouragée à tenter de contacter mon père de la même manière. Et j’ai réussi à obtenir un PVE (Phénomène de Voix Électronique) de mon père, qui disait "Je t'entends, ma fille". Aussitôt, une multitude de questions : pourquoi répond-il ? Va-t-il bien ? Pourquoi reste-t-il ici ? Est-il coincé ? Toute ces questions m'ont conduit à entreprendre plus de vingt ans de recherches sur le sujet. Au fur et à mesure que je progressais dans mes investigations, j’ai trouvé intéressant de filmer ces expériences et de les partager, car ces phénomènes nous concernent toutes et tous.

     Es-tu convaincue qu'il existe un au-delà ? As-tu quelques certitudes ou une théorie sur le monde des esprits ?

    Je suis convaincue qu'il existe un au-delà, c'est une certitude pour moi. Cependant, je ne cherche pas à convaincre les autres, car chacun a ses propres limites de compréhension. Même ceux qui saisissent le concept n'ont pas nécessairement envie d'en savoir plus. Mes certitudes reposent sur les résultats obtenus lors de mes enquêtes. Parfois, ces résultats sont incompréhensibles, mais d'autres fois, les réponses obtenues sont clairement intelligibles et cohérentes avec les questions posées.

    À ce jour, je ne prétends pas être la maîtresse des réponses provenant de l'au-delà, mais de ce que j’ai pu modestement apprendre, il semble que certains défunts restent dans un "entre-deux-mondes" tandis que d'autres passent dans une autre réalité (que l'on pourrait appeler "la lumière" ou autrement). Certains esprits resteraient « coincés » dans cet entre-deux en raison de problèmes non résolus de leur vivant, tels qu'un suicide, le manque de pardon accordé, ou une mort survenue dans le sommeil sans conscience du décès. Les raisons sont nombreuses, mais elles semblent souvent refléter l'état d'âme des personnes de leur vivant.

    Je crois savoir que tu préfères qu'on t'appelle enquêtrice du paranormal plutôt que chasseuse de fantômes... ?

    Absolument. Pour moi, on ne chasse pas des "humains", et cela vaut également pour les animaux. De la même manière, on ne chasse pas des "fantômes". Je préfère me définir comme une enquêtrice du paranormal ou une enquêtrice de l'après-vie.

    COUVERTURE FACEBOOK.pngDepuis combien de temps mène-tu des enquêtes dans des lieux "habités" ?

    Je mène des enquêtes depuis peu, depuis janvier 2023 pour être précise. J'ai commencé en même temps que je lançais mes vidéos sur ma chaîne YouTube.

    Peux-tu nous parler de ta toute première sortie, comment l'as-tu vécue ?

    Ma première enquête s’est déroulée en Normandie dans un château fort étrange, orné de nombreux miroirs sur sa façade. J'ai appris par la suite que ces miroirs étaient disposés de manière à capter la lumière du soleil à un moment précis de la journée, illuminant ainsi une partie du château pour en révéler toute la magnificence.

    Pour ma première visite – c’était au mois de janvier - la peur du danger dans ce lieu délabré et surtout le froid étaient bien présents. La température était descendue jusqu'à -5 degrés dans la nuit. Les murs de certaines pièces étaient humides, avec de l’eau gelée en raison des fenêtres cassées. L’atmosphère était vraiment particulière. J’avais hésité à plusieurs reprises, de peur de rencontrer une mauvaise entité ou une personne mal intentionnée.

    Cette expérience initiale m’a marqué durablement. D'une part, j'étais effrayée, et le fait d'entrer en contact direct avec le monde de l'au-delà pour la première fois m'a laissé un sentiment de vide, désagréable dans un premier temps. Cependant, en voyant les résultats obtenus, j'ai ressenti une véritable évolution intérieure. Sur le trajet de retour dans ma voiture, j'ai su au plus profond de moi-même qu'il n'y aurait rien d'autre que cela pour moi. Cette sortie m’a convaincu que j’étais destinée à poursuivre dans cette voie.

    Il est vrai aussi que tu préfères souvent enquêter seule, pour quelle raison ?

    Je dirais que cela permet d'établir une connexion unique, qui, selon moi, se renforce et s'intensifie en l'absence de distractions auditives autour de moi. Cependant, il m'arrive aussi d'enquêter avec d'autres enquêteurs avec qui je partage un véritable intérêt pour les questions relatives à l'après-vie. Ces collaborations permettent d'échanger des perspectives et d'approfondir notre compréhension commune de ces phénomènes.

    Comment trouves-tu les lieux que tu visites ? Est-ce compliqué d'y accéder ?

    Beaucoup de recherches, et ce n’est pas évident, car parfois il y a deux à trois heures de route, sans garantie que le lieu soit accessible. C'est toujours un coup de poker. Parfois, entre enquêteurs, nous échangeons des informations sur des lieux (je t'en donne un, tu m'en donnes un), et chaque lieu présente son propre degré de difficulté d'accès. Il arrive qu'il faille ramper, marcher sans lumière en pleine forêt, ou entrer dans un endroit sans source lumineuse, ce qui peut être effrayant, surtout lorsqu’on sait que certains lieux que j’ai visités ont été le théâtre de meurtres et de décès. Imaginez cela dans le noir ! Il m'arrive parfois, en rentrant chez moi, de me demander d'où je tire toute cette force mentale.

    Justement, comment gères-tu l'impact émotionnel de tes enquêtes ?

    Je gère, mais je n’ai toujours pas la réponse à la question de savoir comment je le fais. Parfois, je me demande si c’est vraiment moi qui réagis ainsi. Lorsque j’attends pendant trois heures sans que rien ne se passe, et que les phénomènes commencent enfin à se manifester, c’est une véritable euphorie. Il m’est arrivé souvent d’être tellement étonnée que je ne savais plus quoi dire.
    De plus, il faut aussi gérer la technique, penser à maintenir la caméra stable lorsque ces phénomènes se produisent. Lors de ma première enquête, j’ai été submergée par l’émotion au point de laisser tomber mes bras… À chaque fois que des phénomènes se déclenchent, c’est toujours le même stress et le même étonnement. Cependant, avec l’expérience, je gère mieux ces situations, même si mon cœur est à deux doigts d’exploser !

    Est-ce que tu travailles en amont sur le lieu que tu vas visiter ?

    Il m'est déjà arrivé de me rendre sur un lieu sans connaître son histoire ou son passé, qu'il soit funeste ou non. En règle générale, le travail en amont consiste à effectuer des recherches approfondies, ce qui peut être très compliqué. Il faut trouver un lieu qui soit accessible et ouvert au public. Trop de gens forcent les portes pour entrer, ce que je considère comme totalement irrespectueux. Comment les âmes en détresse pourraient-elles me faire confiance si je commence par défoncer leurs portes ?

    J'ai souvent obtenu des autorisations des municipalités ou des propriétaires, qu'ils occupent les lieux ou non. Cela nécessite parfois de demander avec audace, et parfois, le projet doit être abandonné simplement parce que le lieu n'est pas accessible. C’est la règle : il faut accepter que tout ne se passe pas toujours comme prévu !

    As-tu déjà eu peur lors d'une investigation ?

    Oui, mais tu sais, j'éprouve de la peur à chaque fois, et cela persiste encore aujourd'hui, pour trois raisons. Tout d'abord, les vivants. Les lieux abandonnés sont parfois fréquentés par des personnes qui les explorent, et en tant que femme, je ne suis pas à l'abri de rencontrer des individus mal intentionnés. Ensuite, les entités. Celles-ci conservent leurs personnalités, et il y a à la fois des présences bienveillantes et des présences malveillantes, ce qui engendre un double stress lors de toutes mes enquêtes. Enfin, la dangerosité des lieux. Cela ne m’enchante guère d’explorer ces endroits imprégnés d'humidité et de déjections humaines. Mais les lieux abandonnés chargés d'histoire sont là, donc il faut y aller !

    Est-ce qu'il se passe toujours quelque chose ?

    J’aimerais bien mais les résultats ne viennent pas à la demande, malheureusement. Il n'existe aucune règle précise dans ce domaine, il m'est arrivé de me rendre dans des lieux magnifiques et millénaires, avec l'espoir d'obtenir de nombreux résultats, pour finalement n'en obtenir aucun. En revanche, il m'est également arrivé de visiter un immeuble construit en 2015, entièrement vide, où les phénomènes étaient nombreux et frappants.
    C'est très frustrant lorsqu'il ne se passe rien, mais cela fait partie de la nature imprévisible de cette quête. En général, je ne me trompe jamais dans mes impressions, car je ressens les choses de manière très intense. Je peux souvent dire, en entrant dans une pièce, s'il y a une présence ou non. Bien que je ne voie rien de mes propres yeux, je ressens ces présences, et mes appareils électroniques ne font que confirmer mes intuitions.

    château Goldfinger.JPGQuelle est à ce jour ta sortie la plus marquante ?

    Le lieu qui m'a le plus marqué c’est le château de Goldfinger, dont la vidéo est disponible sur ma chaîne YouTube... Quel dommage que je ne sois pas millionnaire ! Je l'aurais acheté sans aucune hésitation ! C’était la propriété d'un ancien malfrat qui avait dévalisé une banque, et qui était reparti avec un butin de 23 millions de livres sterling*.

    Ce château, abandonné après le meurtre de ce truand, m'a laissé un souvenir inoubliable. Je m'y suis sentie immédiatement à l'aise, attirée, comme si j'étais chez moi. En quittant cet endroit, j'ai pensé à ce château tous les jours pendant six mois. Il y a des lieux qui marquent ainsi, sans que l'on sache vraiment pourquoi…

    * Le château de la Poupelière, à Sainte-Honorine-la-Chardonne, près de Flers dans l’Orne, a longtemps appartenu au gangster anglais John Palmer, alias « Goldfinger », assassiné en 2015. Celui-ci aurait recelé des lingots d’or.  A l’abandon durant près de dix ans, devenue au fil des années un haut lieu de l’exploration urbaine (urbex), cette bâtisse du 18ème siècle a été rachetée en 2023.

    Parlons maintenant un peu technique. Avais-tu déjà des connaissances en audiovisuel ou en informatique avant de te lancer ?

    Absolument aucune, du moins dans le domaine audiovisuel. Je me suis formée seule et j'ai appris le montage vidéo en suivant des tutoriels ! J'ai regardé des formations pendant des semaines entières, sans rien faire d'autre, puis j'ai mis en pratique ce que j'avais appris. Ensuite, j'ai apporté ma touche personnelle à mes vidéos.

    En enquête, quel matériel emportes-tu pour détecter les manifestations paranormales ? Et quelle est son utilité ?

    On peut dire que j'ai cassé ma tirelire ! Le matériel paranormal coûte extrêmement cher et, de plus, il est compliqué à trouver. Lors de mes enquêtes, j'utilise principalement le K2, un appareil qui détecte les variations de lumière lorsqu’une entité le touche ou s'en approche. Il émet un son en fonction de l'intensité du ressenti de l'entité.
    J'apprécie également beaucoup la Ghost Box et la Spirit Box, qui sont des appareils similaires, mais l'une est plus récente et améliorée que l'autre. Ces deux outils permettent de capter des ondes radios et de les faire défiler à grande vitesse. Les entités construisent des réponses sous forme de puzzle en fonction des mots qu'elles choisissent parmi ces ondes radios.
    Il y a aussi les baguettes de sourcier et le laser vert, qui permettent de projeter des faisceaux lumineux pour détecter le passage d'une entité, un peu comme lorsqu'on fait des ombres chinoises avec les mains. Il y a bien sûr d'autres outils, mais ce sont principalement ceux-là que j'utilise.

    Pour finir, y-a-t-il quelque chose que tu voudrais ajouter ?

    J'espère pouvoir, à travers mes enquêtes sur ma page YouTube ELLENIUM, apporter un début de réponse aux nombreuses questions que se posent les gens. Le paranormal en France est encore tabou, comme je le constate souvent lors des salons du paranormal auxquels je participe régulièrement avec toi. Les gens viennent discrètement pour partager leurs expériences vécues, car lorsqu'un tel événement survient, il est difficile d'en parler. Ainsi, j'espère, à travers mes vidéos, contribuer à éclairer ce monde mystérieux qui ne cesse jamais de nous surprendre !

    Merci à toi Ellen !

    > Pour découvrir les enquêtes d’Ellenium : https://www.youtube.com/@Ellenium.paranormal

    > Mon interview vidéo par Ellenium

  • "White Wall" : que signifie la fin de la série ?

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    Dans cette série finlando-suédoise (2020) qui traite d'un site minier qui doit servir à stocker des déchets nucléaires, on découvre au fond d'une galerie un mur formé d'une matière blanche inconnue. 
    Le spectateur curieux qui sera allé jusqu'à la fin du huitième épisode risque fort de demeurer perplexe : que signifie la fin ?

    Retour sur l'ultime épisode pour garder ses péripéties à l'esprit. Lars Ruud, le directeur de projets du site minier, plus malin que tout le monde, déniche une autre entrée qui lui permet d'accéder au mur blanc, rendu inaccessible par l'effondrement d'une galerie. Il se met à forer la matière blanche pour découvrir l'intérieur de ce qui ressemble à un énorme oeuf de deux cent mètres de haut. Il parvient à ses fins et une sorte de liquide s'échappe alors du trou. 

    Lars en récolte un échantillon dans une bouteille d'eau en plastique. Il le touche avec le doigt et ose même le goûter, ce qui lui occasionne un petit sourire. Il remonte à la surface, où il est attendu et arrêté à nouveau.

    Soudain, la bouteille contenant le liquide s'agite sur une table et le liquide en sort en un jet continu, sans que le niveau dans la bouteille ne baisse...

    Au même moment, l'ingénieure Helen et son fils Axel roulent sur la route qui surplombe le champ de déchets radioactifs prêts à être enfouis. Axel, passionné par une émission en direct sur Mars, interpelle sa mère : sur l'écran de l'iPad, tous deux voient comme des trombes d'eau jaillir de la surface aride de la planète rouge. Simultanément, devant eux, des geysers de liquide surgissent des profondeurs et viennent peu à peu recouvrir le terrain de stockage des cylindres nucléaires...

    Comment interpréter cette séquence finale ?

    En premier lieu, posons-nous la question : quel est ce liquide ? Tout porte à croire qu'il s'agit d'eau. Lars touche le liquide, le porte à sa bouche et sourit après l'avoir goûté. En tout cas, lui pense vraiment que c'est de l'eau. Tout ça pour ça...

    OIP 2.jpgSauf que... le liquide sort de la capsule perforée et se répand dans la mine, puis à la surface. Et de la bouteille en plastique de Lars commencent à jaillir des litres de liquide. Un liquide qui a tout l'air de se répandre de manière exponentielle et inarrêtable ! Et pas seulement sur Terre mais aussi sur la planète Mars...

    Ce qui empêchait justement le liquide de s'échapper, c'est cette énorme capsule creuse enfouie dans un sol immuable depuis des millions d'années. Composée à 96% de carbone, elle contient aussi 4% d'un élément inconnu que l'humanité n'a jamais vu. En perçant la capsule, Lars aurait complètement déréglé un écosystème qui s'est mis en marche. Et ce dispositif semble interconnecté car en perçant un trou, Lars a déclenché l'irruption du liquide sur Mars...

    OIP.jpgImaginez quelque part dans notre galaxie une civilisation intelligente très ancienne (qui d'ailleurs n'existe peut-être plus depuis des millions, voire des milliards d'années). Cette civilisation extraterrestre lointaine maîtrise des technologies hautement avancées et elle s'est mise en tête de créer la vie sur une multitude de planètes. Un défi ? Une expérience scientifique à l'échelle cosmique ? Toujours est-il qu'elle a disséminé ces capsules blanches en forme d'oeuf dans tout le système solaire, profondément enfouies telles des semences attendant de germer. Et cette intelligence d'ailleurs les actionne comme bon lui semble, comme le ferait un jardinier qui lance son arrosage automatique sur sa pelouse. Il y aurait là sous nos pieds, et à notre insu, un système interconnecté d'irrigateurs géants en veille, mais susceptibles de se déclencher plus ou moins automatiquement selon certains paramètres. 

    Qui sait, peut-être que ce sont ces capsules qui ont irrigué Mars voici des millions d'années avant qu'elle ne devienne la planète aride que nous connaissons ? Peut-être que ce sont ces capsules qui ont créé le fameux Déluge dont il est question dans la Bible ? Peut-être que ce sont elles qui ont amené sur Terre toute l'eau des origines (dont les scientifiques ne savent toujours pas d'où elles vient vraiment...)?

    Que veut cette intelligence extraterrestre ? A supposer qu'elle existe encore, ses buts nous sont probablement incompréhensibles. Peut-être cultive-t-elle des planètes comme nous cultivons nos jardins, avec leur flore et leur faune. Aux yeux de cette intelligence supraterrestre, nous ne serions alors que des insectes de surface, guère plus passionnants que des cafards. Ce qui nous rapproche du thème du "zoo cosmique" cher à de nombreux auteurs de science-fiction.

    A partir de là, comme la fin de la série est ouverte, on peut imaginer tous les scénarios : le liquide noie les déchets nucléaires, le percement de la capsule crée une réaction en chaîne et ce sont des centaines voire des milliers de capsules similaires qui s'activent partout dans le monde... Le liquide submerge toute l'humanité et c'est le début d'un nouveau cycle de vie pour la Terre débarrassée de l'espèce humaine, alors que la vie naît ou renaît sur Mars... A moins que les extraterrestres, invisibles dans toute la série comme ils le sont dans le film 2001, l'Odyssée de l'Espace, ne décident d'envoyer une mission de reconnaissance pour comprendre l'incident de la mine...

    Déconcertante de prime abord, la fin de la série White Wall ouvre en fait des perspectives vertigineuses sur notre nature profonde et sur la précarité de notre environnement. Il serait temps de faire plus attention à notre or bleu.

    La série est disponible gratuitement dans le replay d'Arte.

    A lire pour aller plus loin :

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  • Conférences et dédicaces 2022

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    Pour répondre à plusieurs demandes, voici mes interventions prévues en 2022.
    Au plaisir de vous croiser sur la route :-)

    2022

    • 13 et 14 mai : Rencontres du Mystère et de l'Inexpliqué de BTLV à Lyon reporté
    • 28 mai : salon du Mieux Vivre et de l'Inexpliqué à Metzervisse (57) a eu lieu
    • 10-11 septembre : Salon Officiel de l'Etrange à Dijon a eu lieu
    • 23 septembre : Soirée du Paranormal à La Couture (62) a eu lieu
    • 1er/ 2 octobre : Le Petit Salon de l'Esotérisme et du Paranormal de Château-Arnoux (04) a eu lieu

    2023

    • 23-24 avril : Salon Officiel de l'Etrange à Dijon

    D'ici là, vous pouvez aussi me retrouver sur BTLV pour la Libre Antenne tous les 15 jours le mercredi à 19h ainsi que tous les mois pour un dossier inexpliqué (réservé aux abonnés).

    Et vérifiez vos programmes TV pour les diffusions d'inédites ou rediffusions des numéros d'Enquêtes Paranormales sur C8 ou Cstar !

  • Famille Gerrish : que lui est-il VRAIMENT arrivé ?

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    Les parcs nationaux américains abondent en histoires de morts inexpliquées et ce qui est arrivé à la famille Gerrish en Californie à la mi-août 2021 ne déroge pas à la règle. Si les autorités sont parvenus à une conclusion "officielle", celle-ci n'emporte pas complètement l'adhésion.

    LES FAITS

    C'est la nounou de la famille, inquiète de trouver le domicile inoccupé, qui donne l'alerte le 16 août 2021. 
    Ne voyant pas revenir ses employeurs partis en randonnée la veille, elle avertit les autorités de police qui ne tardent pas à ordonner des recherches dans la forêt de Sierra, dans le nord de la Californie, non loin du célèbre parc de Yosémite.
    John Gerrish.JPGC'est en effet dans cette zone sauvage que John Gerrish, 45 ans, son épouse Ellen Chung 30 ans, leur fille d'un an, Aurelia "Miju", ainsi que leur chien Oski, un croisé Akita australien de huit ans, sont censés faire une longue balade.
    Mais normalement, ils auraient dû être rentrés dès le 15 août en soirée. Il n'était absolument pas prévu qu'ils passent la nuit dehors, d'autant qu'ils avaient leur bébé avec eux et que John était supposé travailler le lendemain.

    Très vite, dès le 16 août, les policiers repèrent leur véhicule abandonné, au départ d’un chemin de randonnée proche de la forêt. Et dès le lendemain, le 17 août, les secours localisent le couple, leur bébé et le chien, dans une zone isolée surnommée Devil’s Gulch («Le ravin du diable») à environ 2,5 kilomètres de leur véhicule. Tous sont morts. 

    mariposainvestigation.jpgSelon le San Francisco Chronicle, l’homme est en position assise à côté de son enfant et du chien tandis que la mère se trouve un peu plus haut sur la colline. Le shérif du comté de Mariposa, Jeremy Briese, déclare au journal : 
    « Vous arrivez sur place et tout le monde est mort. Il n’y a pas de blessures par balle, pas de flacon de médicament, pas un seul indice. C’est un grand mystère ».
    Apparemment, la famille avait achevé la majeure partie d'une grande boucle de 12,8 kilomètres environ avant d'être terrassée. Les victimes n'ont pas pu lancer un appel de secours car cette zone est privée de couverture téléphonique.

    QUI ETAIENT LES GERRISH ?

    Gerrish 2.JPGOriginaire d'Angleterre, John Gerrish était un ingénieur informatique qui avait travaillé pour Google depuis 2006, d'abord dans les bureaux londoniens, puis à San Francisco. Récemment, selon l'un de ses amis et voisins, à Mariposa, il travaillait pour Snapchat. Son épouse Ellen venait quant à elle de Californie du Sud. Avant sa grossesse, elle travaillait comme professeur de yoga et suivait des études pour devenir conseillère en affaires familiales et matrimoniales. 

    Lors de la pandémie de la Covid-19, Gerrish s'était mis au télétravail et en mars 2020 le couple avait quitté San Francisco pour venir s'installer deux cent kilomètres plus loin, à Mariposa, un endroit tranquille et sain pour élever leur enfant. Avant la naissance de "Miju", John et Ellen appréciaient sortir et assister à des événements festifs comme le fameux Burning Man. Mais une fois que leur petite fille était née, ils lui avaient consacré toute leur attention.

    Leur nouvelle région d'habitation leur convenait à merveille car elle était proche de facilités pour faire de la marche et du camping. De manière générale, le couple adorait le plein air. Ils étaient tous deux des randonneurs aguerris : Gerrish était même membre du site Alltrails.com et avait de nombreuses randonnées recensées sur son profil.

    L'ENQUETE

    Très vite, les investigations piétinent. Les autopsies des dépouilles ne donnent rien, les analyses toxicologiques pas beaucoup plus... De quoi rapidement éliminer la drogue, l'alcool ou le poison car aucun indice dans ce sens n'est relevé lors des autopsies.
    Les Gerrish ne sont pas morts étouffés ou noyés, ils n'ont pas non plus été foudroyés.
    Le père a été retrouvé assis, tenant sa fille dans ses bras, leur mort a l'air presque sereine...
    Et il est dit lors de la découverte des corps que le couple était en possession d'eau, ce qui écarterait la déshydratation.

    Mais de quoi sont donc morts ce couple de randonneurs, leur bébé et leur animal de compagnie ?

    D'autres pistes sont écartées d'emblée. Celle de l'accident n'est pas envisageable tant les corps ont été retrouvés en parfait état, sans contusions ou fractures. Et l'endroit où on a retrouvé les dépouilles n'était pas particulièrement dangereux.
    De même, l'absence de coups décelables ou de morsures exclut de facto toute agression externe, par un humain ou un animal. La rumeur d'un tueur en série qui sévirait dans la zone s'éteint aussitôt...
    La thèse du suicide semble également improbable : rien ne laisse supposer que le couple (ou l'un des deux partenaires) entendait mettre fin à ses jours. Et si c'était le cas, on aurait retrouvé des traces permettant d'expliquer comment ils sont tous morts.

    Le monoxyde de carbone ?
    Si l'on écarte ces premières pistes, il reste celles mettant en jeu l'intervention d'un agent extérieur. Les enquêteurs ont songé à une intoxication au monoxyde de carbone qui se serait échappé d’un puits de mine désaffectée. Pourquoi pas mais y a-t-il un tel site à proximité ? Les enquêteurs en ont trouvé un, à trois kilomètres du lieu où sont morts les Gerrish, mais rien n'indique que la famille se soit aventurée de ce côté-là.
    Et ce type d'intoxication intervient dans un espace clos, à l'intérieur d'une cavité, et pas vraiment au dehors, là où l'air circule librement... On aurait retrouvé les corps non loin de la mine.

    Les mystérieuses algues bleues
    Après le monoxyde de carbone, un autre coupable potentiel apparaît : des toxines dégagées par des « algues bleues » proliférant dans un cours d’eau voisin. Une alerte aux "algues bleues" avait d'ailleurs été lancée dans cette même zone un mois auparavant, avec une mise en garde contre toute baignade dans ce bras de la Merced River. 
    ratio3x2_2300-1200x800.jpgCes "algues", ce sont en fait des cyanobactéries qui peuvent se développer dans des milieux aquatiques déséquilibrés par de fortes concentrations d’azote et de phosphore, souvent sous l’effet d’une forte chaleur.
    Alors, l'eau présente une concentration très élevée de toxines, capables de “rendre gravement malades ou de tuer des animaux ou des humains” explique l’Agence de Protection de l’Environnement américaine. 
    Le problème, c'est que ces toxines très violentes, voire mortelles, disparaissent rapidement de l’organisme et deviennent quasiment indétectables.  

    La famille Gerrish, habituée aux sorties en pleine nature, ne serait pas tombée dans le piège de boire l'eau de la rivière. Mais un autre scénario se dessine : celui dans lequel le chien s'est peut-être immergé dans l'eau et une fois au dehors, il se serait ébroué, projetant des particules toxiques sur toute la famille. Est-ce suffisant ? Comme l'a souligné Taylor Weiss, professeur en gestion de l’environnement à l’École polytechnique d’Arizona, "la protection de la peau n’est pas très élevée”.
    Des analyses toxicologiques ont été menées sur les victimes et l’autorité de contrôle de l’eau de Californie a par ailleurs procédé à des prélèvements sur le cours d’eau pour détecter la présence de toxines pouvant être responsables des décès. Jusqu’à nouvel ordre, elle recommande de se tenir éloigné des algues et de l’écume et de ne pas laisser les enfants ou les animaux toucher l’eau de cette partie de la Merced River.

    La conclusion officielle n'est pas celle attendue !
    conférence de presse.JPGAlors qu'on s'attendait à une conclusion liée aux algues bleues, coup de théâtre ! Jeremy Briese, le shérif du comté de Mariposa, semble mettre un terme aux interrogations le 21 octobre 2021 lors d'une conférence de presse : les causes du décès seraient en fait l'hyperthermie et une probable déshydratation.
    Les randonneurs auraient commencé leur marche alors qu'il faisait une température agréable de 24 degrés, mais au fur et à mesure de leur progression, la température aurait atteint plus de 39 degrés. Le mercure aurait même fait une pointe à près de 43 °C.
    De plus, et cela vient contredire ce qui avait été annoncé en août 2021 lors de la découverte des corps, la famille avait épuisé ses réserves d'eau. Près du site, on a retrouvé une gourde de type Camelback ainsi qu'un biberon. 

    Lors de la conférence de presse, on apprend cependant que la rivière contenait des niveaux élevés d'algues toxiques. Mais de toute évidence, les victimes n'ont pas bu de l'eau de la rivière. Les algues bleues ne sont donc pas responsables de leur décès.
    Ce serait donc la chaleur qui aurait tué le couple, son bébé et le chien, dans une zone dépourvue d'ombre depuis les incendies de 2018. "Pour le comté de Mariposa, c'est rare, concède quand même Jeremy Briese à la presse, c'est la première hyperthermie mortelle dont je suis témoin en 20 ans".

    MON COMMENTAIRE

    On ne peut pas réfuter en bloc l'explication officielle donnée par les autorités locales après deux mois d'enquête. Effectivement, une chaleur excessive peut tuer. L'hyperthermie, cette augmentation anormale et dangereuse de la température du corps au-dessus de la valeur saine (37 à 37,5 °C chez l'homme) est provoquée par l'accumulation de chaleur issue de l'environnement. La chaleur du soleil, la chaleur ambiante (canicule par exemple), un effort intense ou l'effet de certaines substances comme l'ecstasy entre autres peuvent en être à l'origine.
    En août 2021, un homme de 32 ans est mort dans le Zion National Park (Etats-Unis) après s'être plaint d'un fort coup de chaleur et une femme de 37 ans a été retrouvée morte dans la Baie de San Francisco, elle aussi frappée par une crise cardiaque provoquée par la chaleur (selon sa SmartWatch). 

    Chaque année, ce seraient 700 personnes environ (et peut-être même le double..) qui meurent de la chaleur aux Etats-Unis, selon les Centers for Disease Control and Prevention, à partir d'un relevé sur une période de 2004 à 2018. Sur ces 700 cas, la chaleur serait la cause directe dans 59% des cas et elle aurait contribué au décès avec d'autres facteurs (maladie cardio-vasculaire, overdose, coma éthylique...) dans 41% des cas.

    En juin 2017, trois personnes plutôt jeunes étaient décédées dans l'Hérault à cause de la chaleur, avait rapporté à l'époque Ouest-France (deux d'entre elles avaient fait un effort très violent en plein soleil).

    Pour autant, on peut malgré tout pointer du doigt quelques zones d'ombre dans le décès tragique de la famille Gerrish.

    - Personne n'avait pris de drogue ou d'alcool, les deux adultes étaient a priori en excellente condition physique et ils avaient fait un effort plus modéré qu'intense. Si l'on peut craindre pour la vie du bébé et du chien, plus vulnérables, comment deux adultes entraînés peuvent-ils mourir de la même cause presqu'au même moment ?
    - Comment des randonneurs expérimentés comme ils l'étaient ont pu partir ou se retrouver sans eau sur un parcours de marche qui prend environ 4h30 (surtout avec un bébé et un chien)? On peine à imaginer qu'ils aient juste emporté une gourde et un biberon... Pourquoi la version officielle sur ce point a-t-elle changé entre la découverte des corps et le rapport final deux mois plus tard?
    - Le couple Gerrish était-il si mal en point qu'aucun des deux n'a été en mesure de parcourir les 2,5 kilomètres restants qui les séparaient de leur voiture ?
    - C'était par une journée de forte chaleur en août : le sentier était peut-être moins fréquenté que d'ordinaire, mais absolument personne n'a vu ou croisé la famille Gerrish durant toute cette journée ?
    - Quels ont été le scénario et la chronologie du drame ? Mari et femme n'ont pas été retrouvés au même endroit : qui est mort le premier ? Est-ce le décès du bébé qui a déclenché une sorte de panique chez les parents ? Ceux-ci, affolés et accablés de chaleur, auraient tous les deux fait un arrêt cardiaque dans un intervalle de temps indéterminé mais rapproché ?
    - Les Gerrish sont-ils morts rapidement ou pas ? Pourquoi le couple s'est-il séparé ? Ellen, en grimpant la colline, a-t-elle tenté d'aller chercher de l'aide car son mari, son bébé et le chien étaient inconscients ? 
    - Qu'ont donné l'analyse des téléphones portables ? Même s'il n'y avait pas de connexion, peut-être les Gerrish, s'ils en ont eu le temps, ont-ils laissé un message rédigé ou un sms non envoyé, expliquant ce qui leur arrivait.. ?

    Sur nombre de ces points, la police n'a donné aucune information. S'il y a un doute sur la version officielle, c'est en réalité au niveau de la responsabilité qu'elle induit.
    En effet, si la famille Gerrish est morte de déshydratation parce qu'elle n'avait pas d'eau et qu'elle s'est engagée dans une promenade trop risquée, seule sa responsabilité est mise en jeu.
    En revanche, si la famille Gerrish est morte suite à un agent extérieur (les algues bleues, par exemple), la responsabilité du parc national pourrait être engagée pour n'avoir pas assez dissuadé les randonneurs de se rendre dans cette zone menaçante. 

    Ce que l'on peut dire, c'est que la version officielle, en excluant l'hypothèse des algues toxiques, dédouane les autorités locales de toute responsabilité dans cette affaire. Et, puisque le dossier a toutes les chances d'être désormais clos, elle continuera à le faire longtemps.

    Statut : dossier partiellement expliqué

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  • NON, Paul Hellyer (1923-2021) n'a jamais prouvé l'existence des extraterrestres

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    Au début de l'été, je me suis dit que j'allais faire un article sur une "référence" récurrente dans le monde de l'ufologie, à savoir l'ex-ministre canadien Paul Hellyer.
    Alors que je rassemblais mes notes et mes sources, un malheureux hasard a voulu que j'apprenne le décès de mon sujet le 8 août dernier à l'âge de 98 ans. Qu'à cela ne tienne, mon article devenait alors une sorte de bilan de son "action" en territoire ovni.

    Qui était Paul Hellyer ?

    Né en 1923 à Waterford dans l'Ontario, Paul Theodore Hellyer était un homme politique canadien. Elu en 1949 plus jeune député jamais élu à la Chambre des Communes du Canada, il a surtout été actif en politique jusqu'en 1969. Le sommet de sa carrière intervient en 1963 lorsqu'il devient ministre de la Défense nationale dans le cabinet de Lester B. Pearson.
    A ce poste, il organise l'intégration et l'unification de l'armée canadienne, la marine royale canadienne et l'aviation royale du Canada dans une seule organisation, les forces armées canadiennes. De septembre 1967 à avril 1969, Hellyer est brièvement ministre des Transports dans le cabinet de Trudeau, et il est nommé ministre senior du cabinet, un poste semblable au poste actuel de vice-premier ministre.

    Ensuite de 1969 à 1982, il siège en tant qu'indépendant avant de rejoindre le parti radical. Durant presque trois décennies, il se montre assez discret, jouant un rôle mineur dans la vie politique canadienne. 
    En 1997, Hellyer revient dans l'actualité en fondant le Parti Action Canadienne (PAC) pour fournir aux électeurs une option économiquement nationaliste à la suite de l'effondrement du Parti National du Canada. Son nouveau parti ne se fait guère remarquer et lui-même ne parvient pas à se faire élire à la Chambre des Communes en 1997 et en 2000. Quatre ans plus tard, échouant à faire fusionner le PAC et le parti néo-démocrate NPD, il démissionne comme chef du PAC mais en reste membre.
    Voilà pour la carrière politique, à ce moment, en 2004, Hellyer est âgé de 81 ans. 

    Quel était son lien avec l'ufologie ?

    Le 5 septembre 2005, dans une conférence à l'université de Toronto qui attire l'attention des médias mainstream, Paul Hellyer déclare publiquement que "les ovnis sont aussi réels que les avions qui volent au-dessus de nos têtes". En ajoutant que "les militaires américains préparent des armes qui pourraient être utilisées contre les aliens, et ils pourraient nous entraîner dans une guerre intergalactique sans nous envoyer le moindre avertissement".

    hellyer,ovni,ufo,preuve,faux,biais,farfeluHellyer récidive le 28 février 2007, dans le quotidien Ottawa Citizen, en appelant les gouvernements mondiaux à révéler ce qu'ils dissimulent sur la technologie des extraterrestres. Dans quel but ? Enrayer le dérèglement climatique. En effet, selon Hellyer, "certains d'entre nous pensent qu'ils en savent beaucoup, et cela pourrait suffire à sauver notre planète. ».
    Durant les années suivantes, à plusieurs reprises, il va reprendre la parole sur le sujet, répétant à l'envi que les aliens sont déjà parmi nous et que les gouvernements, surtout le gouvernement américain, nous cachent leur existence et ses liens étroits avec "ces visiteurs". Comme le 30 décembre 2013 dans une interview télévisée à la chaîne Russia Today durant laquelle il affirme que les extraterrestres visitent notre planète depuis des milliers d'années, qu'ils vivent sur Mars, Vénus et une lune de Jupiter, et qu'une de leurs races collabore en secret avec le gouvernement américain au Nevada...

    Lors de ses prises de parole, Hellyer va raconter que les extraterrestres ont créé de nombreux mythes humains et qu'ils comporteraient plusieurs espèces (les grands blonds, les petits gris, les reptiliens, les mantes religieuses, etc... jusqu'à 80 types différents !). Son obsession, c'est surtout celle du silence qui entoure toute l'affaire. Avec cette idée permanente qu'un groupe secret contrôle le monde dans le but de former un inquiétant gouvernement planétaire...

    Doit-on le prendre au sérieux ?

    Chez les ufologues nord-américains puis européens, ces déclarations ont fait l'effet d'un séisme. Enfin, un homme politique et pas n'importe lequel, un ex-ministre de la Défense canadien, reconnaissait que la présence des extraterrestre était une réalité, qu'on nous cachait des trucs et qu'il s'agissait de se bouger avant la grande guerre galactique. Autant dire que cela ajoutait de l'eau au moulin de tous ceux qui sont convaincus que la question ovni baigne en pleine théorie du complot. Si ce politicien, qui devait avoir accès à toutes sortes de dossiers top secrets lorsqu'il était en fonction, le dit, c'est que c'est vrai, non ?

    Doit-on vraiment prendre au sérieux les allégations de Paul Hellyer ? Eh bien, la réponse risque de vous décevoir.
    De son propre aveu dans une interview dans Vice, le politicien a reconnu qu'il s'est intéressé au phénomène ovni seulement depuis le milieu des années 1990. C'est la lecture du livre très controversé de Philip J. Corso (The Day After Roswell, 1997) qui a éveillé sa curiosité pour le phénomène ovni. 
    Jusque là, le sujet ne faisait absolument pas partie de ses préoccupations. Encore moins lorsqu'il était au gouvernement de 1963 à 1967: "quand j’étais ministre de la Défense, j’ai reçu des rapports d’observations d’ovnis, mais à l’époque, j’étais beaucoup trop occupé [par mes fonctions] pour m’en soucier». 

    Dans son excellent livre "Ovnis au Québec" (éditions Guy Saint-Jean, 2020), Christian Page raconte qu'il a pu échanger avec Paul Hellyer au milieu des années 2000. Lorsque le spécialiste du paranormal lui a parlé du projet Second Storey supervisé par l'Aviation Royale canadienne, Hellyer a reconnu qu'il n'en avait jamais entendu parler avant les années 2000. Il avoua aussi candidement à Christian Page que parmi ses "sources les plus crédibles" (sic) figuraient des individus communiquant avec les extraterrestres par télépathie...

    Attendez... Mais au regard de sa carrière et de son réseau, Paul Hellyer doit bien disposer de documents convaincants pour appuyer ses déclarations extraordinaires, non ? Il a bien dû avoir accès à des archives confidentielles du ministère de la Défense ? Ou avoir des échanges privés ultra secrets entre haut personnages de l'Etat canadien lorsqu'il était au gouvernement ? La réponse est : non.

    Paul Hellyer l'a dit lui-même : il a commencé à se plonger dans l'ufologie par curiosité 25 ans après avoir quitté son poste de ministre, à un âge de retraite déjà bien avancé. Ses seules informations, ils les tient en fait de livres sur les ovnis qu'il a lus (et que chacun d'entre nous peut aller s'acheter), de la consultation de sites et de blogs sur Internet et de discussions qu'il a eu avec des ufologues.
    Forcément, ces derniers n'allaient pas lâcher un aussi bon client et certains d'entre eux, comme Steven Greer, l'ont tout de suite associé à leurs projets plus ou moins fumeux, s'achetant sans débourser une crédibilité nouvelle du fait de la seule présence de Paul Hellyer dans leurs colloques payants.
    Paul Hellyer croyait aux extraterrestres, c'était son droit comme plein de monde sur la planète, mais sa parole n'avait pas plus de légitimité que celle d'un amateur curieux du sujet. Il n'avait pas plus d'informations secrètes que vous et moi. Et jamais il n'a apporté le moindre début de preuve de ce qu'il affirmait en conférence publique ou dans les médias. Aussi, pourquoi aurait-on dû le croire ?

    Une dérive fréquente de l'ufologie

    Le cas de Paul Hellyer est instructif car il met à jour deux dévoiements courants chez les ufologues :
    - le biais d'autorité : parce qu'un individu a occupé autrefois (ce terme pouvant signifier il y a fort longtemps) un poste important, il faudrait prendre ses paroles pour argent comptant. Doit-on forcément croire aveuglément quelqu'un qui fut ministre de la Défense dans les années 60 ? J'entends cet argument en permanence dans mes échanges avec des ufologues. Ne serait-il pas mieux d'évaluer ses propos au vu de ce qu'il apporte comme arguments solides ?
    C'est exactement le même biais qui est à l'oeuvre avec le général israélien à la retraite Haim Eshed, 87 ans, responsable du programme de sécurité spatiale d'Israël de 1981 à 2010, qui a déclaré en 2020 que nous étions déjà en contact avec une hypothétique Confédération Galactique et que Donald Trump était au courant... Qu'avait-il à l'appui de ces déclarations fracassantes ? Là encore, rien du tout. L'homme en question, retiré du pouvoir, s'est plongé dans l'ufologie une fois ses fonctions terminées, comme d'autres se lancent dans la philatélie ou le jardinage. Mais il fait le bonheur des ufologues peu regardants qui, en réalité, subissent un deuxième biais cognitif :

    - l'esprit critique sélectif : dès lors que le message va dans le sens de sa propre croyance, on désactive mentalement sa capacité à évaluer le message en question. C'est ce que font les ufologues qui s'enthousiasment pour les assertions de Paul Hellyer sans jamais se rendre compte que ce sont eux-mêmes qui sont à leur origine ! Le serpent qui se mord la queue, en quelque sorte...
    Ne leur jetons pas trop la pierre (sauf à ceux qui ne sont pas dupes et y voient un intérêt mercantile) mais nous sommes tous plus ou moins coupables de ce manque d'esprit critique si nous ne sommes pas vigilants. Au passage, vous noterez que les plus complotistes d'entre tous, ceux qui en général ont la plus grande méfiance pour les politiciens (complices du secret) s'enflamment pour un ex-politicien quand celui-ci vient leur raconter une histoire qui les satisfait. Imaginez si c'était l'inverse : un ex-ministre de la Défense vient annoncer que les extraterrestres n'existent pas, ils lui tomberaient tous dessus en l'accusant de mentir... justement parce c'est un homme politique...

    Au final, je ne voudrais pas qu'on me fasse dire ce que je n'ai pas écrit. Je ne suis pas ufologue mais je ne nie pas la réalité du phénomène ovni. Celui-ci existe et mérite un examen sérieux et objectif. Les ovnis doivent être un sujet d'étude comme les autres.  Mais comment espérer que les scientifiques s'en emparent alors qu'un exemple, comme celui de Paul Hellyer, vient illustrer la présence d'une forme de pensée défaillante ? 
    Cela vaut d'ailleurs pour l'ufologie comme pour tout l'univers du paranormal. On peut écouter et enregistrer les témoignages, les questionner, les comparer mais croire les gens sur parole ne mène à rien, même si ce qu'ils racontent va dans le sens de nos croyances.
    Les mots seuls n'ont jamais constitué une preuve de quoi que ce soit.
    Et chez les ufologues comme dans le grand public, la méfiance devrait être de mise, surtout lorsqu'on nous raconte quelque chose que l'on a envie d'entendre !

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  • "OVNIS, classés top secrets" sur Netflix : voici pourquoi c'est vraiment médiocre

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    "Ovnis, classés top secrets" est une série tchèque soi-disant documentaire en six épisodes, diffusée sur Netflix donc accessible au plus grand nombre et notamment à un large public qui n'est pas forcément familier avec l'ufologie. Le Parisien a publié un article très sévère reprochant à la série d'être ouvertement complotiste. Sur un blog, l'éditeur Pierre-Gilles Belin apporte une réponse contradictoire mais sans aucun regard critique sur la série. Comme pas mal d'ufologues dont j'ai lu les commentaires ici et là sur les réseaux sociaux, c'est l'enthousiasme qui prévaut : il est vrai que la série confirme tous leurs fantasmes et va permettre de faire vendre encore des âneries sur le sujet du phénomène ovni.

    Pour débattre de la série, j'ai participé à une émission spéciale de mes amis du Maybe Planet durant laquelle les intervenants présents ont pesé le pour et le contre en toute courtoisie. Ceux qui ont vu l'émission ont vite compris que je penchais dans le camp des "contre". Voici donc, en version écrite, une synthèse de mes arguments. 

    Sur la forme, je ne vais pas m'attarder sur les images de synthèse d'un autre âge, sauf pour dire que certaines reconstitutions auraient coûté moins cher avec de vrais acteurs. Les séquences 3D donnent aussi une vision des cas OVNI beaucoup plus spectaculaire que les témoignages réels l'ont laissé entendre.
    AAAABThbCkCZB3tfunKMmychqJb51dM4wq8rTin9phttV8eemlgQL1YVe2J43BC8b3FQvDNtYMcB6j0YoQPx_rZ3yTy7Wx27ilkJ-3B9BFS0j5Fjps5-.jpgLe vrai point critiquable, c'est la très faible proportion de documents authentiques dans les 6 heures d'émissions. Hormis quelques interviews d'époque, photos en noir et blanc et articles de presse, rien à se mettre sous la dent. La série nous montre pour l'essentiel des gens qui parlent et les fameuses images de synthèse. Il y a même des erreurs avec par exemple une coupure de presse de l'affaire Valentich (1978) pour illustrer le cas de la Westhall High School (1966, soit douze ans plus tôt), mais passons...

    Non, le pire concerne en fait le fond de la série. En fait, au fil des épisodes, on comprend assez vite qu'il n'y a aucune intention ni d'être rigoureux, ni d'être objectif. Mais comment peut-on en 2021 parler des délires d'Adamski ou du Majestic 12 comme des faits fondamentaux de l'ufologie alors que ce sont des canulars avérés depuis belle lurette ?
    Dans toute la série, il n'y a en tout et pour tout qu'un seul fil directeur qui se résume à : les aliens existent, ils sont là parmi nous, c'est une vérité indiscutable et bien entendu les gouvernements nous cachent tout à leur propos.

    Après tout, cela aurait pu être une conclusion après une démonstration étayée, pourquoi pas ? Mais ici, c'est exactement le contraire : on commence par la conclusion que l'on prend comme postulat de départ et on va tout faire pour la confirmer, à l'aide d'un discours de pure croyance qui ne va garder que les données qui vont dans le sens de la conclusion, en oubliant volontairement toutes les autres.
    On baigne donc en pleine pseudo-science avec toute la subjectivité que cela suppose. Les intervenants ne se privent pas d'utiliser sans arrêt des notions et des concepts vagues ou qui ne veulent rien dire en y associant plein de termes scientifiques. Sans sourciller, avec l'aide d'une légitimité que seul un biais d'autorité peut leur conférer, ils balancent des affirmations extraordinaires sans la moindre nuance. D'ailleurs, le conditionnel est pratiquement absent de toute la série.

    J'imagine un spectateur peu averti sur le phénomène ovni qui découvre ce contenu farfelu. Soit il éclate de rire (bon sens), soit il prend tout pour argent comptant (crédulité naïve) tant les intervenants ont l'air convaincus de leur affirmations. Qu'une partie des spectateurs de Netflix (souvent jeunes) puissent éventuellement gober ces sornettes me semble déjà affligeant, mais le plus dérangeant, c'est que la voix off du commentaire appuie elle aussi ces propos en perdant toute objectivité. On comprend mieux pourquoi dans le 6ème épisode lorsqu'on apprend que les réalisateurs eux-mêmes ont eu une expérience ovni (le "contact" est raconté dans une séquence avec des vaches que je trouve risible).

    D'accord, la narration d'un documentaire n'a pas vocation à être neutre. On connait tous des documentaires à charge très bien faits qui vise à dénoncer ou à défendre une thèse (ceux de Michael Moore pour prendre un exemple). Mais ces documentaires sont soigneusement construits, documentés et apportent des éléments probants pour appuyer leur discours.
    Dans le cas d'"Ovnis, classés top secrets", c'est l'inverse. Les six épisodes n'apportent pas le moindre début de preuve (d'ailleurs, l'un des intervenants le dit clairement : "ça existe, on le sait, même pas besoin de preuve", tout est dit...). La série est très pauvrement sourcée et elle repose essentiellement sur des intervenants bavards qui parlent de choses qu'ils croient être vraies, d'une manière qui en fait une vérité absolue. Il n'y aucune place pour le doute, ni pour le questionnement.

    Un mot sur les intervenants. Je n'ai pas la place de les mentionner tous, mais vous constaterez dans le show l'absence totale de scientifiques et de responsables militaires ou politiques de bon niveau (hormis quelques 3èmes couteaux qui font pitié). En effet, 90% des intervenants sont des ufologues autoproclamés qui adhèrent tous au fil directeur de la série. Les synthés défilent vite mais on a le temps de distinguer des "chercheurs ovni" et même un "chasseur d'aliens" (c'est bien, les jeunes vont croire que c'est un métier...). Autant dire des experts de haut vol. 
    Certains sont même très controversés comme le fameux Emery Smith qui affirme avoir pratiqué "3000 autopsies d'aliens" (sic) mais qui s'avère être un mythomane absolu (je vous recommande sur YouTube la vidéo de son ex-petite amie qui pensait fréquenter un superhéros); ou bien Paul Stonehill, qui dit avoir quitté l'URSS à l'âge de 8 ans, qui parle un anglais approximatif et qui dit avoir des contacts au plus haut avec le pouvoir russe (on se demande bien au titre de quoi...)

    th.jpgHeureusement, d'autres intervenants sont plus sérieux comme Nick Pope, Robert Salas ou Robert Fleischer (en photo) que j'ai rencontré à Valensole : ils jouent le jeu de la série (ils ne vont quand même pas se tirer une balle dans le pied) mais je me suis demandé si on ne leur a pas demandé de juste spéculer et les réalisateurs ont ensuite monté leurs hypothèses en affirmations pures et simples... En tout cas, j'ai senti une certaine gêne prudente chez Robert Fleischer.
    Bref, nous sommes globalement avec des "croyants" absolument persuadés de leur propre vérité et si l'on ne croit pas comme eux, avec eux, on n'a rien compris au complot qui se trame.

    Vers la fin de la série resurgissent aussi des thèmes "New Age" et néo-évhéméristes usés jusqu'à la corde : les E.T. veulent qu'on protège la Terre, que l'on s'élève spirituellement. En tout cas, c'est ce qu'ils racontent aux "abductés" qui ont toujours le profil de Gérard du PMU du coin de la rue (ils n'ont vraiment pas de chance, ces aliens...).
    Sauf que les même aliens ne se montrent pas au reste de la population. Et de toute manière, les Etats et les agences de sécurité veillent au grain, empêchant depuis au moins soixante-dix ans une hypothétique divulgation. Mais si le gouvernement américain couvre un immense secret, pourquoi le Pentagone a-t-il rendu en juin 2021 un rapport pour reconnaître qu'il ne sait pas ce que montrent les récentes vidéos qui ont fuité... ?

    Résumons-nous. Les Aliens sont-ils ici pour nous empêcher de ruiner notre planète ? Oui. Sont-ils là pour nous aider à apprendre de nouvelles technologies ? Absolument. Est-ce que les engins que l'on voit depuis les années 40 sont là pour nous étudier ? Très probable. Est-ce que depuis des décennies nous construisons des objets basés sur leur science (la fameuse "rétro-ingénierie" dont se gargarisent les intervenants) ? Bien entendu, c'est évident. Mais de toute manière nous sommes soumis au bon vouloir de notre gouvernement et de ceux en charge de ces mystérieux projets. Donc nous saurons peut-être un jour... ou pas.

    AAAABckI61_RgGf9KPoJgZ91A_hEiDXzDP_iTRw2zQfLcv3ODUR33I5vLliIVWAB3rMWNuxQfMRmLJeeCgak7f5J2YUlXdmNdeUJrVpD7Hyr6bI6HDeQ.jpgEn étant indulgent, parce que le phénomène ovni mérite bien mieux que cette bouillie indigeste, je sauverai quelques passages de la série : 
    - une bonne description du Blue Book Project (photo) mais cela avait déjà fait avant...
    - quelques cas majeurs correctement racontés (comme Socorro ou l'affaire Cash-Landrum, mais pas Petrozavodsk ou la West Hall High School debunkés depuis un moment)
    - Les vidéos de l'armée américaine et tous les passages sur To The Stars Academy (on sort du discours complotiste à ce moment là) qui auraient dû concentrer les efforts des réalisateurs.
    - Quelques idées de bon sens : que le sujet ovni soit enfin pris en compte par le monde scientifique comme un sujet d'étude "normal", qu'une association entre le privé et le public donnerait peut-être quelque chose, avec des échanges entre nations...
    Mais cela reste très peu.

    Définitivement, "Ovnis, classés top secrets" n'est pas un documentaire, mais de l'ufotainment, une sorte de show brouillon sur le phénomène qui mélange un peu tout, ne clarifie en rien le sujet et permet à une flopée d'intervenants de justifier l'existence de leurs livres et de leurs conférences grassement payées. C'est d'autant plus dommage que Netflix a déjà prouvé récemment qu'elle pouvait proposer des documentaires de grande qualité (comme par exemple la remarquable mini-série documentaire sur le mystère de "La disparue du Cécil Hotel").

    Au final, si vous voulez voir un bon docu sur les phénomènes aériens non identifiés, regardez plutôt "Ovnis, une affaire d'Etats" de Dominique Filhol, beaucoup plus convaincant, mais évitez de perdre comme moi six heures de votre vie. 

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  • Barbara Lafée : "Lorsqu’on accepte d’être contacté par des défunts, on dégage une énergie qu’ils sont capables de percevoir facilement"

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    Lors d’une émission spéciale avec l’équipe de BTLV au château de Fougeret, j’ai croisé la route de Barbara Lafée, médium depuis son plus jeune âge… et hôtesse de l’air. Elle est l’autrice d’un livre très émouvant et personnel « Et pourtant, maman n’était pas un ange » (éditions Exergue, 2020) dans lequel elle raconte le chemin initiatique qu’elle a suivie avant, pendant et après le décès de sa mère.
    Il m’a semblé intéressant d’échanger avec elle sur ses liens particuliers avec le monde de l’au-delà. Chacun est libre d’apprécier ce témoignage comme il l’entend, je ne suis pas en mesure, bien entendu, d’attester de son don, mais Barbara nous livre avec sa franchise naturelle sa part de vérité.

    Joslan F. Keller. Comment se manifeste ta capacité à percevoir les défunts ?

    Barbara Lafée. De façon spontanée, naturelle. Je n’y pense pas en fait. Elle a toujours été là. Ou plutôt, les « fantômes » ont toujours été là. C’est-à-dire que tout à coup quelqu’un apparaît. C’est une capacité qui fait partie de moi depuis toujours, tout simplement. La dissocier de ce que je suis reviendrait à m’amputer d’un morceau de moi-même.

    JFK. Est-ce un don que tu maîtrises et peux activer à ton gré ?

    Petite, j’étais constamment surprise par ce que je voyais et/ou ressentais. C’est une perception du monde qui est livrée sans mode d’emploi. Il m’a fallu apprendre comment la manier au mieux pour cohabiter avec, sans que cela soit un poids. Aujourd’hui j’ai clairement délimité les moments où j’accepte d’être contactée. J’ai posé mes conditions : ne pas m’apparaître de façon effrayante et me laisser dormir. En tant qu’hôtesse de l’air sur long-courrier, mon sommeil est précieux, alors les réveils à 3 heures du matin pour discuter, c’est éprouvant.

    JFK. Dois-tu "faire avec" et t'adapter en permanence ?

    On peut garder son libre arbitre sur le sujet, refuser de voir, d’entendre, de ressentir. Cependant, il y a toujours quelques exceptions à la règle. Certains esprits ont plus de facilité à se manifester la nuit. Il me semble que c’est pour eux une question d’énergie à déployer. Du coup, ils font comme ils peuvent avec ce qu’ils sont au plan « vibratoire » et dans ces cas-là, je dois effectivement faire avec…

    JFK. Il y a donc une sorte d’accord tacite entre les défunts et toi ?

    Honnêtement, la plupart de ceux qui me contactent ont la gentillesse de s’adapter à mon mode de vie. Je leur en suis reconnaissante. D’autant plus qu’ils ne sont pas nombreux non plus. Si je les vois et discute avec certains, je n’en fais pas mon métier. Je ne le souhaite pas. Ceux qui viennent à moi le font pour des raisons sérieuses, graves, concernant leurs proches encore vivants. Pour leur délivrer des conseils. Je ne suis alors qu’une messagère.

    JFK. Qu’en est-il pour les défunts que tu as connus personnellement ?

    Je dois avouer que mes propres défunts ont droit à un libre accès. C’est mon côté sentimental. Ils se manifestent régulièrement avec beaucoup d’amour et d’humour pour me dire simplement bonjour ou pour me guider si j’ai besoin d’aide. Ils sont une ressource précieuse car leurs conseils ont toujours été justes.

    JFK. Comment les défunts se présentent-ils à toi en général ?

    Parfois, je vais ressentir un froid intense, polaire. J’entrevois une vibration dans l’air, comme en cas de forte chaleur, et une silhouette se forme devant moi. Le plus souvent, ils apparaissent spontanément, sans prévenir. Chez moi, dans l’avion, dans le métro, à une terrasse de café. Partout !

    JFK. Comment les vois-tu ?

    La meilleure façon de l’expliquer serait de les comparer à du papier calque. Ce sont comme des êtres humains vivants mais transparents. Une seule fois, j’ai eu conscience d’en avoir vu un qui était réel, matériel. J’ai trouvé cela extraordinaire lorsque j’ai réalisé après coup qu’il s’agissait d’un esprit. Peut-être en ai-je vus d’autres sous cette forme mais je ne m’en suis pas rendu compte.

    JFK. Comment sont-ils habillés ?

    Comme je l’ai expliqué auparavant, je leur demande de venir me voir sans me faire peur donc quelque ait été leur parcours de vie (maladie, accident, etc.) ils ont la délicatesse d’être habillés normalement. Suivant les lieux ou les époques, les vêtements diffèrent.

    9782361883393-475x500-1.jpgJFK. Est-ce que ce sont des personnes décédées récemment ou t’arrive-il d’échanger avec des gens d’un lointain passé ?

    En général, ce sont des personnes décédées proches de gens que je connais donc ils sont proches de notre époque. Mais il m’est arrivé de voir des soldats romains lors de mon premier séjour à Rome. C’était époustouflant ! J’avais l’impression d’assister à un cours d’histoire en temps réel. Ils me montraient des scènes qui s'étaient produites à leur époque. Ça reste un souvenir fantastique ! Et récemment, lors de 48 heures passées au château de Fougeret avec BTLV, les contacts que j’ai eus hors caméra avec certains des « habitants invisibles » du lieu m’ont bluffé. Ils cohabitent les uns avec les autres alors qu’ils y ont vécu à des siècles différents et pourtant lorsqu’ils se sont manifestés à moi, ils étaient dans mon présent. Cette distorsion du temps est formidable.

    JFK. Pourquoi les défunts s’adressent à toi ?

    Je crois que lorsqu’on accepte d’être contacté par des défunts, on dégage une énergie qu’ils sont capables de percevoir facilement. Un peu comme un papillon de nuit attiré par la flamme d’une bougie.

    JFK. Que t’ont-ils appris sur le monde d’après ?

    Déjà qu’il y en a un ! Que la mort est une étape physique. Une fin dans la matière humaine, mais ce qui anime le corps, l’âme, est immortelle. L’âme est énergie pure. Après son décès, ma maman m’a expliqué avoir réalisé que le temps n’est rien. Que si l’on s’en détache, on est libre. Ça m’a fait réfléchir sur mes attentes, sur ma propension à espérer, à souvent être dans l’après plutôt qu’à vivre pleinement le présent. Aujourd’hui, j’optimise chaque journée.

    JFK. Que se passe-t-il de l’autre côté ?

    Mon grand-père décédé en 1992 m’a expliqué qu’après sa mort due à un cancer du poumon, il a été soigné quelques temps dans une sorte d’hôpital. Il ne comprenait pas exactement ce qu’on lui faisait mais il voyait des personnes le soulager. Le guérir. Si les termes qu’il a employés sont ceux qui correspondent pour décrire notre monde, il m’a précisé qu’il lui était difficile de trouver les mots qui reflétaient sa réalité. J’avais déjà lu ce genre d’expériences rapportées par d’autres médiums. Apparemment on pourrait résumer par « ce qui est en haut est en bas » et vice versa. Même si j’ai bien conscience que ce n’est pas si simple. Notre cerveau humain n’est, semble-t-il, pas capable de percevoir leur réalité dans sa totalité.

    JFK. Est-ce que les esprits répondent aux questions sur l’au-delà ? Savent-ils des choses que nous ignorons ?

    Honnêtement, je ne pose pas spécialement de questions sur l’au-delà à ceux qui sont de l’autre côté du voile. Ils disent spontanément qu’ils sont soulagés d’être délivrés de la pesanteur de leur corps humain, qu’ils sont heureux (pour la plupart), et qu’ils nous aiment toujours.

    JFK. Ont-ils des sujets de prédilection ?

    La notion de Temps, de cet éternel présent, est aussi un sujet commun chez eux. Ils nous conseillent souvent de dédramatiser ce que nous vivons. Ils précisent que nous faisons simplement des expériences qui nous en apprennent toujours plus sur qui nous sommes et que nous restons libres de nos choix, des émotions que nous souhaitons ressentir.

    Ils parlent aussi régulièrement de l’Amour qui nous accompagne à chaque instant de notre vie. De cet Amour formidable qui d’un point de vue humain, car nous aimons tout quantifier, nous dépasse complètement.

    Quant à leur faire dire des choses relatives à mon avenir par exemple, car bien sûr j’ai tenté le coup, impossible de savoir quoique ce soit ! Ils m’ont donné de petits indices, rien de plus. Ils m’ont rappelé que savoir ce qui va arriver, juste par curiosité, n’a aucun intérêt car on perd le plaisir de la surprise, la joie de l’inattendu. Je suis d’accord avec eux. Je préfère être émerveillée par les cadeaux de la vie.

    JFK. Peut-on demander des services aux défunts ?

    Bien sûr ! Ils sont d’ailleurs ravis de pouvoir nous aider si cela est en leur pouvoir. Attention, ils n’accomplissent pas de miracle. Ce sont des défunts, pas des super-héros. Il nous appartient d’être créateurs de notre vie et de choisir avec quoi on la remplit. J’ai un tempérament optimiste mais quand je sens que ma journée ne va pas être simple je leur demande un coup de main pour que tout se passe le mieux possible. Et souvent j’ai droit à des petits clins d’œil comme un panneau publicitaire dans le métro qui répond immédiatement à la question que je me pose. Ou alors une chanson qui passe dans un café et dont les paroles confirment ma pensée.

    JFK. On pourrait te faire remarquer qu’il s’agit peut-être seulement de hasard ?

    Certains pourront croire aux coïncidences. Je les comprends. Toutefois, dans ma vie, cela fait beaucoup de coïncidences et mes proches s’en régalent lorsque je leur raconte. Ils n’hésitent plus à demander à leurs défunts de se manifester et reçoivent à leur tour de jolis messages.

    JFK. Dans ton livre, tu évoques à plusieurs reprises ta carrière d’hôtesse de l’air. Est-ce que tes collègues connaissent ton don ?

    Ceux avec qui j’ai tissé des liens d’amitié le savent. Autrement, je me vois difficilement aborder le sujet lors d’un vol. À moins que la situation s’y prête mais ce n’est pas fréquent.

    JFK. Est-ce qu’il t’arrive d’entrer en contact avec des défunts lors de tes passages dans des contrées lointaines ?

    Peu importe le lieu, ils sont partout ! Nous cohabitons avec eux et eux avec nous. Les notions de lieu et de temps importent peu pour eux.

    JFK. Tu l’as dit, les esprits se manifestent aussi dans les avions…

    Les fantômes sont aussi dans les airs ! Je me suis retrouvée à discuter pendant une période de garde assez longue avec un collègue qui me disait combien il était proche de sa grand-mère décédée. Il la sentait souvent près de lui mais ne la voyait pas. Or, à cet instant elle est apparue et lorsque je lui ai dit qu’elle était derrière son dos, elle s’est mise à jouer à cache-cache avec lui. Il se retournait d’un côté en essayant de la surprendre et elle disparaissait pour réapparaître de l’autre. Ça l’amusait beaucoup ! Mon collègue n’a pas réussi à la voir mais nous avons beaucoup ri !

    Mais je ris moins lorsque je suis réveillée pendant mon temps de repos à bord. Je sens une main qui me secoue le bras. C’est pénible. Ou alors lorsque je mets des bouchons d’oreilles pour être dans une bulle de silence, et que j'entends distinctement discuter... Dans ces cas-là, je râle et j’exige le respect de mon repos. Ça marche la plupart du temps. Mais il est arrivé que ce soit très joyeux et que l’ambiance soit à la fête : certains esprits adorent danser ! On ne dirait pas mais il s’en passe des choses dans l’au-delà !

    JFK. Une dernière anecdote pour finir ?

    Oui, j’aimerais partager l’histoire incroyable qui m’a été rapportée par une amie proche, elle-même hôtesse de l’air. Lors de la vérification du poste repos avant de partir en service, deux collègues ont trouvé une femme assise sur une couchette. Ils lui ont immédiatement ordonné de sortir. Elle n’a pas bougé et leur a demandé de dire à son mari installé juste au-dessus sur un siège passager qu’elle allait bien. À court d’arguments pour la déloger, ils sont allés voir le monsieur en question qui n’a pas compris le sens de leur démarche car sa femme était bien là… dans la soute, dans son cercueil. Bien entendu, lorsque les collègues sont redescendus au poste repos, il était vide.

    Propos recueillis en juin 2021.

  • Zones Paranormales, sortie 1er juin 2021

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    Cover Zones Paranormales.jpg

    Phénomènes inexpliqués, ovnis, esprits : 18 histoires qui défient la raison 
    L’improbable naît de nos connaissances encore limitées et de notre incapacité à expliquer rationnellement des phénomènes ou situations qui dépassent notre entendement. Le monde n’est ni blanc, ni noir. Il existe une infinité de zones grises, aux frontières de l’inconnu, dominées par des forces dont les mécanismes sont peu ou pas explorés.


    Dans Zones Paranormales, l’auteur vous propose une sélection personnelle d’histoires, toutes authentiques et documentées, qui devraient ébranler vos certitudes et vous laisser songeur : phénomènes inexpliqués dans le ciel, incursion dans le monde des esprits, rencontres avec des personnages hors du commun, contacts rapprochés avec des ovnis, visites de lieux dérangeants, coïncidences troublantes : autant de sujets qui donnent à voir des bribe de ce territoire fascinant encore à défricher.

    Zones Paranormales, éditions MaxMilo/ BTLV, juin 2021.
    Disponible en librairies et sur toutes les plateformes en ligne (Fnac, Amazon...)

    Né en 1966, Joslan F. Keller baigne dans la communication le jour et le fantastique, la nuit. Historien de l’étrange, passionné par les affaires inexpliquées, il est intervenant régulier sur la chaîne C8 (« Enquêtes Paranormales ») et anime une émission mensuelle sur BTLV.fr. Il a par ailleurs publié trois ouvrages sur le paranormal et trois romans de science-fiction.

  • NON, la théorie de l'avalanche n'a pas résolu tout le mystère du col Dyatlov !

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    Depuis quelques jours, la Toile frémit après la publication d'une étude helvétique qui apporte du poids à l'hypothèse de l'avalanche pour expliquer ce qui reste aujourd'hui le plus grand mystère sans doute de l'ère soviétique.
    On va voir que cet effet d'annonce, amplifié par des médias toujours plus affirmatifs que les autres, n'apporte pas toutes les réponses à cette énigme vieille de plus de soixante ans.. loin s'en faut.

    Rappel du contexte 

    Dans la nuit du 1er au 2 février 1959, sur le mont Kholat Syakhl, dans une région retirée du nord de l'Oural, neuf randonneurs à ski trouvent la mort dans des circonstances très étranges. Ont-ils été victimes d’une simple avalanche ou d’«une force irrésistible inconnue» comme il est noté dans le rapport officiel ?
    Je ne reviens pas ici sur la totalité du dossier que j'ai largement développé en 2014 dans mon livre "Dossiers Inexpliqués" (chap. 4, pp. 71-97) en un temps où cette affaire n'était pas aussi médiatisée que maintenant. 

    Avant de questionner l'étude suisse, il importe cependant de revenir sur trois volets du dossier :

    1. La découverte des corps

    Sur les flancs du mont Kholat Syakhl, l'équipe de secours qui arrive sur le site le 26 février (soit plus de trois semaines après le drame) va faire des découvertes aussi macabres qu’incompréhensibles.
    Tout d’abord, les sauveteurs trouvent le campement abandonné et constatent que la tente est gravement endommagée, comme déchirée depuis l’intérieur. Mais les effets personnels de l’équipe sont toujours là. Du camp partent des empreintes de pas (bottes, chaussettes et même pieds nus !) qui montrent que les membres de l’équipe ont fui dans la plus grande précipitation.
    Les secouristes suivent ces traces jusqu’à la lisière d’un bois, situé de l’autre côté du col, à environ 1,5 kilomètres au nord-est.
    À partir de cet endroit, les empreintes s’évanouissent, effacées par la neige. Mais non loin de la lisière, sous un grand sapin, les secours repèrent les restes d’un feu de camp et deux corps inertes. Ce sont ceux de deux des membres de l'équipe, Krivonischenko et Dorochenko. Les deux hommes sont déchaussés et portent seulement leurs sous-vêtements !
    Sur le sapin, les secouristes remarquent des branches cassées jusqu’à une hauteur de cinq mètres environ, ce qui laisse supposer que l’un des malheureux a tenté d’y grimper.

    En revenant sur leurs pas vers le campement, les sauveteurs trouvent trois nouveaux cadavres : à 300 mètres du sapin, gît sur le dos le corps d'Igor Dyatlov. Le chef de l’expédition, dont le visage est tourné vers le camp, est habillé mais ne porte pas de chaussures. Il serre encore dans sa main une petite branche de bouleau.
    Environ 180 mètres plus loin, toujours en direction de la tente, c’est au tour de la dépouille de Zina Kolmogorova. Elle aussi est déchaussée.
    Puis, encore 150 mètres plus loin, le corps de Slobodine. Son crâne est fracturé, son pied gauche est nu alors que son pied droit, enfilé dans une botte de feutre, porte quatre chaussettes !

    Selon la position des corps et leurs brûlures aux mains, il semble que les randonneurs étaient en train de ramper, usant leurs dernières forces, dans l’ultime espoir de regagner le campement. Quatre membres de l’équipe manquent encore à l’appel…

    Dès la découverte des cinq premiers corps, une première enquête commence. Les médecins légistes sont vite formels : les victimes sont toutes mortes d’hypothermie. Certes, Slobodine a le crâne fracturé, mais cette blessure n’a pas causé sa mort. 


    Deux longs mois plus tard, le 4 mai 1959, on découvre enfin les quatre derniers corps, ensevelis sous quatre mètres de neige, dans un ravin à l’intérieur du bois, à 75 mètres environ du pin de la première découverte. Trois d’entre eux sont cependant décédés de mort violente. Thibeaux-Brignolles, qui a subi une fracture du crâne, repose dans les eaux d’un ruisseau tandis que Kolevatov et Zolotariov sont allongés l’un contre l’autre. Zolotariov a la cage thoracique enfoncée et n’a plus d’yeux.
    Quant à Lioudmila Dubinina, retrouvée à genoux face au ruisseau, elle a subi également de graves fractures à la poitrine et sa langue a été arrachée !

    2. L'enquête officielle

    En 1959, seules quelques parties de l’enquête sont rendues publiques. Les journalistes qui suivent le dossier font leurs choux gras avec quelques rares éléments : les morts par hypothermie, l'absence d'autres personnes dans les environs, la tente déchirée de l'intérieur, la mort des victimes six à huit heures après leur dernier repas et les empreintes de pas qui montrent que tous les membres du groupe sont partis à pied de leur plein gré. 
    Ce qui intrigue les médecins légistes : les corps ne présentent aucune blessure externe, comme s'ils avaient enduré une très haute pression. Selon le docteur Boris Vozrojdenny, seule une très grande force, comparable à celle subie lors d’un accident de voiture, peut infliger de tels dégâts corporels. Impossible que ce soit un humain car «la force des coups était trop grande et les parties charnues n'ont pas été endommagées».

    Par la suite, des rumeurs persistantes vont faire état de hautes doses de contamination radioactive sur quatre corps. Aucun document contemporain du drame n’y fait référence, seulement des documents plus tardifs, ce qui fait douter de l'authenticité de cette donnée. Il ne faut pas oublier non plus que deux des randonneurs faisaient des études justement dans l'industrie nucléaire, ils avaient passé du temps dans des centres nucléaires et il n'est donc pas exclu qu'une partie de leurs vêtements aient conservé une dose de radioactivité.
    De même, les proches des victimes vont raconter avoir constaté, avant les funérailles, deux anomalies physiques sur les corps : leur peau présentait un hâle rouge orangé anormal et leurs cheveux, une coloration grisâtre. Qu’est-ce qui a pu provoquer de telles altérations physiques ? 

    L’enquête officielle est vite bouclée : dès mai 1959, les autorités soviétiques referment le dossier en raison de l’«absence de partie coupable». Le rapport de Lev Ivanov, qui a dirigé les investigations, tient en une formule : c’est une «force irrésistible inconnue» qui a causé la mort des neuf randonneurs ! 
    Comme l'information est aux mains du pouvoir, la population doit se contenter de miettes et les gens au courant ne questionnent pas ces conclusions pour le moins surprenantes. Tous les documents sont stockés dans un fonds d’archives secret et la zone du drame est interdite aux skieurs et randonneurs durant trois ans.

    3. Les hypothèses

    Certains affirment en avoir listé plus de 70. Personnellement, j'en ai relevé une quinzaine et c'est déjà beaucoup ! 

    >> L'avalanche
    'explication la plus plausible et la plus rationnelle, c'est la coulée de neige mortelle. C’est l’explication préférée des sceptiques qui constatent que l’histoire s’est déroulée dans l'Oural, en hiver et sous la neige, donc rien de mystérieux : c’est une coulée de neige qui aurait surpris l’expédition Dyatlov en pleine nuit.

    Sous l’effet de la panique, les neuf randonneurs auraient fui le campement dans le noir et la précipitation, incapables de s’habiller correctement. Pour s’échapper plus vite, les campeurs auraient déchiré leur tente depuis l’intérieur. Un premier groupe se serait regroupé près du bois et aurait tenté d’allumer du feu. Slobodine aurait tenté de grimper à un arbre pour attraper du bois, mais aurait chuté, se blessant mortellement. 
    Dyatlov et Kolmogorova, tétanisés par le froid, auraient décidé de retourner vers le campement, mais seraient morts en chemin d’hypothermie.
    Quant aux membres de l’autre groupe, Thibeaux-Brignolles, Dubinina, Kolevatov et Zolotarev, rendus aveugles par l’obscurité, ils seraient tombés dans une ravine et, pris au piège, voire blessés, auraient fini par succomber l’un après l’autre. 

    Ce qui expliquerait pourquoi Zolotarev portait le manteau en fausse fourrure de Dubinina et le pied de celle-ci était enveloppé dans un morceau du pantalon de laine de Krivonichtchenko, peut-être dans une tentative pour garder la chaleur. Mais personne ne peut expliquer pourquoi Thibeaux-Brignolles portait deux montres au poignet, l'une indiquant 8h14, l'autre 8h39…

    Cette théorie s’avère rassurante pour l’esprit, mais elle se heurte à quelques contradictions sur le terrain : le danger d’avalanche dans la région de l’incident n’est pas si fréquent, le mont Kholat Syakh n’est pas très élevé et ses pentes ne sont pas vraiment raides. De plus, le journal du groupe fait état d’une couverture neigeuse relativement mince. Cela dit, qu’une couche de neige se détache et glisse vers le campement n’est pas impossible. Elle aurait piégé les randonneurs dans leur tente, les obligeant à en découper la toile pour sortir.  
    Mais curieusement on a du mal à imaginer qu’une simple avalanche ait pu terrifier à ce point neuf personnes pour qu’elles s’enfuient par -20°C sans prendre le temps de se vêtir chaudement… Les randonneurs étaient très expérimentés et savaient parfaitement qu’ils avaient bien davantage à redouter du froid glacial que d’une avalanche.
    À moins qu’il ne s’agisse d’une coulée de neige gigantesque, amplifiée par des rafales de vent. Mais dans ce cas, les neuf touristes n’auraient pas eu le temps de prendre la fuite et leur campement aurait disparu sous des mètres de neige…
    Or, la comparaison entre les dernières photos prises par l’équipe le 1er février et celles prises par l’équipe de sauvetage le 26 février montre que la hauteur de neige est demeurée presque la même…

    Notons qu'en 2015, un comité d'enquête de la Fédération russe (ICRF) a rouvert le dossier et a conclu en 2019 que la cause la plus probable de l'incident était une coulée de neige. Cette même année, le bureau du Procureur général de la Fédération de Russie a repris les résultats de l'enquête et a mené ses propres recherches pour parvenir, en juillet 2020, à la même conclusion que l'ICRF.
    L'une conme l'autre de ces enquêtes n'a pas fourni d'explications scientifiques aux principaux contre-arguments et a donc laissé vivace la recherche des causes du drame. En 2019, une expédition suédo-russe a contesté les conclusions de l'ICRF, proposant que le facteur premier était l'impact de vents catabatiques. Les vents catabatiques (du grec "katabatikos", qui descend la pente) sont des vents gravitationnels produits par le poids d'une masse d'air froid dévalant un relief géographique.

    >> Les autres hypothèses
    Je reviendrai sur l'hypothèse de l'avalanche, au coeur de l'étude helvétique évoquée plus haut. Mais à supposer que ce ne soit pas la véritable cause, quelles seraient les autres hypothèses possibles ? 

    - Un autre phénomène naturel : oui mais lequel ? Il n'a pas neigé la nuit du drame, mais les vents ont peut-être été très violents. On a parlé d'infrasons ayant pu créer une panique incontrôlable au sein du groupe, mais sans preuve scientifique convaincante.
    - Une attaque animale : que ce soit un ours, une meute de loups ou... un Yéti, aucune trace autre que celles des randonneurs n'a été retrouvée sur place.
    - Une intervention humaine extérieure : de même, aucune trace d'agression humaine (par la peuplade locale des Mansis, par un groupe de prisonniers échappés du goulag ou par les militaires soviétiques) n'a été décelée, aucun effet personnel n'a disparu de la tente.
    - Une cause interne au groupe : il a été question d'une rixe entre les randonneurs, d'une intoxication alimentaire, d'alcoolisme.. Mais aucun élément probant ne vient soutenir ces hypothèses. Reste la possibilité d'un coup de folie de l'un ou plusieurs des randonneurs, entraînant leurs compagnons hors de la tente dans le froid intense. Des études scientifiques ont montré que dans certaines circonstances, une personne convaincue qu'il faut fuir peut s'ériger en leader et entraîner des proches à sa suite...
    - Autre chose : on aborde là les hypothèses les plus paranormales, depuis l'apparition des esprits du "mont des neuf cadavres" (comme l'ont baptisé les Mansis avant le drame !) ou l'observation effrayante d'une boule de feu ou d'un ovni... Même si ce sont les plus improbables, on ne peut pas les écarter, ne serait-ce que parce que les victimes auraient pu faire l'objet d'hallucinations ou d'une mauvaise interprétation d'un phénomène explicable.

    L'étude helvétique

    Les travaux de deux chercheurs, Johan Gaume (qui dirige le Laboratoire de simulation des avalanches à l’École polytechnique de Lausanne) et Alexander M. Puzrin (spécialiste en géotechnique à l’École polytechnique de Zurich), viennent relancer aujourd'hui l'intérêt sur le dossier Dyatlov. Intitulée "Mechanisms of slab avalanche release and impact in the Dyatlov Pass incident in 1959", leur étude a été publiée le 28 janvier 2021 par la très sérieuse revue scientifique Nature.
    Je vous invite à la consulter en cliquant sur ce lien 

    Photo tente.JPG


    Dans cette étude, les deux experts ont bâti un modèle d’analyse d’avalanche de plaque dans les conditions environnementales de l’endroit.
    Leur analyse suggère qu’une combinaison de facteurs a déclenché une avalanche à retardement, qui a surpris les jeunes dans leur sommeil, par des températures avoisinant -25 degrés Celsius. 
    Les randonneurs ont installé leur campement, en creusant une plateforme pour leurs tentes, sur une couche de neige fragile. Pendant la nuit, les vents catabatiques ont accumulé de la neige sur la plaque au-dessus. L’avalanche a pu se déclencher alors entre 9,5 et 13,5 heures après l’installation du bivouac, alors même que la pente du mont n'était pas très raide. Et une masse de neige de la taille d'un SUV aurait pu tomber sur la tente des randonneurs...
    Les deux scientifiques ont aussi procédé à des simulations des blessures infligées, en prenant en compte le fait que les randonneurs étaient allongés quand l’avalanche est survenue, et ils ont trouvé qu’elles s’accordaient avec les rapports d’autopsie.

    Ce que j'en pense

    Au risque d'en surprendre certain(e)s, je ne vais pas contester l'étude de Gaume et Puzrin. D'abord parce que je n'ai pas la légitimité ni les connaissances scientifiques pour questionner leurs travaux. Ce sont des spécialistes incontestés du domaine abordé qui ont suivi toutes les règles d'une publication scientifique et qui l'ont publiée dans une revue peer to peer réputée. S'il plaît à d'autres d'aller vérifier leurs calculs, je serais preneur de leurs constatations. Je n'ai pas la compétence pour analyser leurs formules mathématiques.

    Par ailleurs, les deux scientifiques ont l'humilité (et c'est tout à leur honneur) de reconnaître qu'ils n'ont pas élucidé le mystère du col Dyatlov. ils le disent à plusieurs reprises dans leur étude et l'ont répété également à l'AFP : "Plusieurs parties du mystère du col de Dyatlov ne seront jamais éclaircies, parce qu’il n’y a pas eu de survivants», selon Johan Gaume qui dit "s'être senti comme des détectives" » avec son collègue, mais insiste sur le fait qu’ils ne prétendent pas avoir pour autant résolu tout le mystère du col de Dyatlov, une affaire qu'ils ont d'ailleurs découvert récemment.

    Ce qui m'exaspère, en revanche, c'est la manière dont la plupart des médias (qui sont le plus souvent dans l'ignorance totale de cette affaire) ont dénaturé non seulement l'étude suisse, mais également la dépêche de l'AFP en titrant de manière péremptoire que le mystère Dyatlov est enfin résolu !
    Ah bon ? Parce que le fait de renforcer la thèse de l'avalanche éclaircit complètement les circonstances du drame ? Eh bien non ! Le souci, et je le vois venir, c'est que ces articles aux titres "définitifs" vont rester en ligne ad vitam aeternam, et qu'il faudra s'employer à l'avenir pour dire que non, on ne sait pas complètement ce qui s'est passé dans la nuit du 1er au 2 septembre 1959.

    Je n'ai aucun problème pour envisager que c'est bien une avalanche qui est à l'origine de la mort tragique de neuf randonneurs, mais il manque encore les éléments pour décrire le scénario du drame dans sa totalité :
    - Que s'est-il passé dans la tente ? Qui a décidé le premier de déchirer la tente de l'intérieur et de fuir sans prendre le temps de s'habiller correctement ? 
    - Pour quelle raison précisément les randonneurs ont-ils fui ? Parce qu'ils ont entendu le bruit d'une avalanche, parce que la neige est tombée sur la tente ou parce que les vents très violents les ont effrayés ?
    - Est-ce que tout le monde est sorti plus ou moins indemne ou bien certains ont-ils été blessés dans la tente ? Aucune trace n'indique que des randonneurs ont porté ou traîné des compagnons blessés.. Les deux scientifiques suisses reconnaissent eux-mêmes que les fractures internes constatées par les médecins légistes ont pu être faites plus tard dans la forêt.
    - Si certains des randonneurs ont été blessés dans la tente, pourquoi ne sont-ils pas tous restés groupés et pourquoi, au contraire, les a t-on retrouvés disséminés dans les environs ?
    - Si une couche de neige est tombée sur la tente, pourquoi ne la voit-on pas sur les photos des secouristes ? Et pourquoi n'est-elle pas mentionnée dans le rapport d'enquête ? Les photos d'après le drame montrent la tente affaissée, recouverte d'une mince couche de neige qu'on a du mal à considérer comme les restes d'une avalanche.
    - Si c'est une avalanche qui a causé le drame directement ou indirectement, pourquoi les autorités russes n'ont-elles pas conclu à l'époque en ce sens ? Cela aurait permis de classer l'affaire comme un simple accident de montagne et d'enterrer l'histoire une fois pour toutes.
    - De même, si c'est toujours une avalanche la cause majeure, pourquoi les randonneurs ne sont-ils pas retournés vers la tente, une fois le danger passé ? Pourquoi ont-ils essayé plutôt de faire un feu de camp ? Mais s'ils ont voulu allumer du feu, c'est donc qu'ils ne se cachaient pas ?
    - Pourquoi l'un des randonneurs a-t-il tenté de grimper à un arbre ? Pour casser des branches et faire un feu ?
    - Qu'est-ce qui a pu fracturer le crâne de Slobodine, retrouvé seul, à l'écart de la zone boisée ?
    - Pourquoi a-t-on interdit l'accès à la zone durant trois ans après la tragédie ?

    Si l'on exclut les détails macabres (yeux disparus, langue arrachée) qui peuvent être attribués à l'action d'animaux ou d'oiseaux post-mortem, on voit que l'affaire du col Dyatlov est loin d’avoir livré tous ses secrets. D'autant que la théorie de l'avalanche, si c'est la plus vraisemblable, ne perment pas d'écarter d'autres explications possibles.
    Seul survivant de cette dramatique affaire, Yuri Ioudine, le randonneur qui avait abandonné en cours de route, avait dit : « Si j’avais une seule question à poser à Dieu, ce serait : qu’est-il arrivé à mes compagnons cette nuit-là ?». 
    Il est mort le 27 avril 2013 sans jamais avoir obtenu la réponse.

    Important : ce texte est sous copyright. Vous pouvez publier un lien dirigé vers cette page, mais il est formellement interdit de reproduire tout ou partie de cet article sans l'autorisation de l'auteur.

  • Le moulin hanté de Perbet

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    Cette histoire s'est déroulée au début du XXème siècle, en France, au cœur de la Haute-Loire, dans cette région sauvage et superbe qui s’appelle le Velay. Nous sommes dans la vallée de l’Aubépin, entre Laussonne et Saint-Front...

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  • "Le pont aux chiens suicidaires" (émission BTLV, mai 2018)

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    Overtoun 2.jpgUne nouvelle émission est disponible en podcast pour les abonnés de BTLV dans laquelle je raconte l'histoire de l'Overtoun Bridge, un pont à l'ouest de Glasgow (Ecosse) qui a une mauvaise réputation car nombre de chiens auraient mystérieusement sauté dans le vide, apparemment sans raison et toujours au même endroit...

    Entre légende et réalité, que penser de ce lieu insolite et inquiétant ?

  • "Le manuscrit Voynich" (émission BTLV, 8/08/2017)

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    Voynich.jpgC'est, à l'évidence, le manuscrit le plus mystérieux du monde. Indéchiffré depuis sa redécouverte au début du XXème siècle par un bibiliophile polonais du nom de Voynich, ce document exceptionnel, aujourd'hui conservé à la bibliothèque de Yale, ne cesse de fasciner chercheurs et curieux de toutes sortes.

    De quoi s'agit-il ? D'une encyclopédie, d'un traité médical, d'un herbier, d'un précis d'astrologie ou d'une recette alchimique ? Nul le sait.

    Dans cette émission de BTLV, je vous raconte l'histoire du manuscrit et je passe en revue toutes les hypothèses possibles.

    Pour examiner de près quelques images du manuscrit, rendez-vous dans les albums photos du blog

    Voir l'intégralité du manuscrit, page par page

    Lire aussi l'article : "Le manuscrit Voynich fait sens" (La Croix, 14 février 2017).

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  • BTLV : "Les yachts du mystère" (émission 1/02/2017)

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    Les histoires de vaisseaux fantômes, il en existe des dizaines à travers le monde, certaines sont des légendes comme celle du Hollandais Volant qui a inspiré la série de film Pirates des Caraïbes, d’autres sont bien réelles, comme la plus connue d’entre tous, l’affaire de la Mary-Celeste, ce grand voilier américain qui fut découvert abandonné, sans son équipage, au large des Açores le 4 décembre 1872. Le mystère entourant la disparition des marins n'a jamais été résolu.

    Sur BTLV, ce 1er février 2017, je me plonge avec vous dans deux dossiers beaucoup plus récents. Le premier s’est déroulé en Australie en 2007 et le second pas plus tard que l’an dernier, en 2016, aux Philippines. Dans les deux cas, les deux affaires baignent dans un climat très étrange... 

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  • BTLV : "Les voyageurs temporels" (émission 6/12/2016)

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    La liste de mon programme de conférences pour 2017 dans le cadre des Repas Ufologiques n'est pas encore complètement calée.

    En revanche, vous pouvez me retrouver ce mardi 6 décembre sur BTLV pour un dossier inexpliqué consacré aux voyageurs temporels, dans lequel je déboulonne quelques histoires largement diffusées comme authentiques. Je participe aussi normalement à une émission de Noël de BTLV !

    Découvrir la présentation sur BTLV

  • Interventions de fin d'année 2016

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    Normalement, le Déjeuner Ufologique de Nantes le 15 octobre dernier était le dernier de l'année pour moi. Je prépare d'ores et déjà mon programme de conférences pour 2017 et je ne manquerai pas de vous tenir au courant des nouvelles villes que j'espère visiter.

    D'ici là, vous pourrez me retrouver à plusieurs reprises sur BTLV pour des dossiers inexpliqués. Après une émission récente sur les fameux "crashes de rien", j'ai prévu de consacrer ma prochaine intervention aux voyageurs temporels, aussi bien ces gens du présent qui disent avoir été dans le passé ou le futur, que les personnes affirmant avoir déboulé d'une autre époque... Il y a matière à débattre :-) 
    Je vous tiendrai informé de la date de diffusion fin novembre ou début décembre.

    N'hésitez pas à me suivre sur Facebook et Twitter !