Au Népal, un monastère de la ville de Pangboche a longtemps conservé une main momifiée dont on a affirmé qu'elle appartenait à un hominidé sauvage du Tibet. Se peut-il qu'elle soit la preuve de l'existence du yéti ?
Le premier à en avoir parlé, c'est le millionnaire américain Tom Slock qui, vers 1957, dépensa une fortune pour monter des expéditions de recherche afin de prouver l'existence du yéti. A l'occasion de ces missions d'exploration, on lui parla d'une main momifiée très étrange dans un monastère qu'il put prendre en photo.
Deux ans plus tard, en 1959, une autre expédition put rassembler davantage d'informations sur cette main. L'un des explorateurs, Peter Byrne, insista longuement auprès des moines afin qu'ils l'autorisent à prendre la main pour l'étudier en Occident, mais les religieux opposèrent un refus catégorique. Peu scrupuleux, Byrne entreprit alors de dérober des morceaux d'os de la main de Pangboche auxquels il substitua des ossements humains.
Reparti en Inde, il confia les os à l'acteur James Stewart qui les cacha dans ses valises pour les sortir du pays sans être inquiété. En 1960, Sir Edmund Hillary, l'alpiniste qui avait conquis l'Everest, enquêta sur la main de Pangboche. Mais ignorant le vol de Byrne, il conclut que la main était un canular, formé d'une main humain dont certains os avaient été remplacés par des os d'animaux.
Ce n'est qu'en 1989 que le cryptozoologue Loren Coleman, qui s'était plongé dans les archives de Tom Slick pour rédiger sa biographie, découvrit le larcin, qu'avouèrent ensuite Peter Byrne et James Stewart. Le consultant de l'expédition George Agogino confia alors avoir conservé des échantillons de la main de Pangboche. Il accepta de les remettre à l'équipe de production du programme "Unsolved Mystéries" qui les fit analyser : il s'agissait de tissus très similaires à des tissus humains mais qui n'appartenaient pas à un être humain.
A la fin des années 90, la main de Pangboche a été dérobée dans le monastère. Personne n'a jamais remis... la main dessus (désolé pour le jeu de mots) et les seules traces qui en subsistent sont de rares photos.
A lire : un article (en anglais) illustré de plusieurs photos
Statut : dossier inexpliqué