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3. Lieux étranges - Page 2

  • Mystères des Alpes du sud : le "monstre" du lac de Serre-Ponçon (1)

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    L’histoire, tenace, circule depuis quelques décennies autour du plus grand lac artificiel d’Europe. Les eaux sombres et profondes du lac de Serre-Ponçon (32 km2) hébergeraient une créature affreuse, qui serait aux Hautes-Alpes ce que Nessie est au Loch Ness.
    Tout est parti d’une affirmation fracassante du commandant Cousteau qui, à l’issue d’une plongée dans le lac en septembre 1971, aurait dit : "Si les gens savaient ce qu’il y a dans le lac, ils arrêteraient de s’y baigner".
    Ce sinistre avertissement a durablement marqué les esprits de la population locale, au point que toutes les hypothèses ont été soulevées : de quoi parlait le célèbre marin à bonnet rouge ? D’un problème avec le barrage, d’un rejet pollué ? Très vite, a surgi l’idée que dans les profondeurs du lac vivait en réalité un terrible monstre...

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  • Journées du Patrimoine : visite de la chapelle de Dromon

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    Cette nouvelle devrait intéresser tous ceux qui se passionnent pour Théopolis et qui ont lu le chapitre dédié au sujet dans le tome 2 des Dossiers Inexpliqués.

    Je viens d'apprendre qu'à l'occasion des journées du Patrimoine (17 et 18 septembre 2016), la commune de Saint-Geniez (Alpes de Haute-Provence) va ouvrir les portes de son patrimoine.

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  • Affaire Elisa Lam : un film sur Jack Unterweger

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    L'ex Cecil-Hotel, théâtre de la mort inexpliquée d'Elisa Lam (relatée dans le tome 2 de mes Dossiers Inexpliqués) a hébergé un célèbre serial killer qui va faire l'objet d'une biographie filmée.

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  • Affaire du Col Dyatlov : une nouvelle victime

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    Dead tourist.JPGC'est l'une des histoires les plus mystérieuses de toute l'histoire de la Russie qu'ont pu découvrir les lecteurs du tome 1 des Dossiers Inexpliqués : l'affaire du col Dyatlov, marquée par la mort jamais expliquée de neuf randonneurs à ski en 1959, continue toujours d'alimenter les gazettes.

    A la mi-janvier 2016, l'agence russe TASS a révélé qu'un groupe de touristes avait découvert au col Dyatlov le corps d'un homme, au même endroit où les neuf skieurs ont perdu la vie en 1959. Curieusement, ces touristes étaient au nombre de... neuf, un chiffre qui revient souvent dans cette affaire.

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  • La fausse énigme de la D 419

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    Voici les détails sur l'affaire que j'ai évoquée le 15 août 2015 à la Journée de l'Etrange de Rennes-le-Château.

     

    Malediction-de-la-route-d419.jpgEtant né en Alsace, je ne pouvais que m'intéresser à l’histoire de la départementale 419, au sud de Mulhouse. Vous allez voir qu'entre ce qu'on dit et la réalité, il existe quelques "distorsions".

     

    Ce qu’on raconte de la D419

    Il y aurait sur la départementale 419 une portion de route, entre les villes d'Altkirch et de Dannemarie, sur laquelle on aurait recensé le plus grand nombre d’accidents de toute la région. Dans un reportage vidéo que l’on peut voir sur Youtube, il est précisé : « En quatre années, entre 1994 et 1998, 124 accidents de la route s'y sont déroulées et l'hécatombe continue encore » (sic).

    Dans la vidéo, un certain Jean-Bernard Herman, cuisinier de son état, déclare que « quand il prend sa voiture et arrive sur cette route, il fait très attention. Lui et les habitants de la région craignent pour leur vie sur cette route qui est pourtant bien droite ». Il dit avoir lui-même assisté en direct à un accident, se souvient de l'arrivée des gendarmes et des pompiers. Ce jour-là, les personnes sur place avaient évoqué la présence d’un ancien cimetière à cet endroit-là et une éventuelle explication surnaturelle. 

    D’ailleurs, les accidents ont toujours lieu au même endroit, non loin d’une auberge.

    Le maire de la petite localité de Carspach toute proche, Jean-Pierre Hartmann, confirme la crainte de ses administrés quant à cette mystérieuse ligne droite. Et on parle donc de ce bout de route comme d’un endroit maudit…

     

    J’ai commencé par faire quelques vérifications : Jean-Pierre Hartmann a bien été maire de Carspach de 2011 à 2014 et il existe bien une auberge, au milieu du tronçon, l’Auberge Sundgovienne, qui tire son nom de la région, le Sundgau. 

    Quant au lieu, Google Maps nous montre qu’il s’agit d’une route assez étroite, très droite et bordée d’arbres plantés régulièrement.

    J’ai d’abord fait le rapprochement avec la fameuse histoire du kilomètre 239 de l’autoroute allemande dont j'ai montré qu'il s'agissait d’une légende urbaine. Mais dans le cas présent, nous avons des éléments précis. Serait-on en face d'une réalité paranormale ?

     

    Que faut-il en penser ?

     

    D’abord, il faut souligner que la quasi-totalité des articles écrits sur le sujet sont en fait des reprises plus ou moins mal « copiées-collées » d’un seul et même texte, la « route maudite de la départementale 419 » (sic) extrait d’une vidéo de TFI diffusée en janvier 2009 qui s’appelait « Le meilleur des 30 histoires les plus mystérieuses ». Avant cette émission, on n’avait jamais parlé de cette route prétendue maudite.

     

    Dans le reportage vidéo, on nous propose deux hypothèses pour expliquer le prétendu phénomène.

     La première piste, c'est celle de Joseph Birckner, un géobiologue qui déclare qu’en cet endroit, il y a une anomalie des champs magnétiques terrestres. Et cette anomalie pourrait entraîner chez un conducteur du stress, voire une perte de conscience qui pourrait justifier la perte de contrôle du véhicule… 
    On accordera le crédit que l’on veut à un représentant de la géobiologie, un terme scientifico-fumeux qui désigne en fait la radiesthésie. Je souhaite juste préciser que la radiesthésie, à propos de laquelle on est libre de penser ce que l'on veut, n'est pas une science : ses croyances n’ont jamais été démontrées scientifiquement.

     

    La deuxième piste nous oriente vers la présence dans les alentours d’un cimetière (ou d’un charnier) dont les âmes viendraient hanter les vivants passant à proximité. Dans le reportage vidéo, Madeleine K.  alors maire adjoint d'Altenach, une commune à proximité, raconte qu’au XVIème siècle, quatre ou cinq villages des alentours ont été ravagés lors d’une guerre et tous les villageois seraient morts dans des conditions dramatiques. 

    Je n'ai pas retrouvé trace de cet épisode à cette époque. Ce qui ne signifie pas  qu’il n’a pas pu exister. En effet, des dizaines de villages ont disparu dans le Sundgau au fil des siècles. Notamment durant l’occupation suédoise dans les années 1630-1640 avec un bilan humain désastreux : certaines parties du Sundgau ont alors perdu jusqu'à 80 % de leur population !


    Pour rester dans le thème de la nécropole, il y a bien un élément étrange. Récemment, en 2011, on a redécouvert la galerie Kilian de Carspach, un abri souterrain allemand, partiellement enfoui le 18 mars 1918 lors d'un bombardement d'artillerie français. Lors des fouilles, on a retrouvé l'ensemble des dépouilles et des équipements des 21 soldats allemands morts suite à son effondrement. Pourquoi l’évoquer ? Parce que cet abri souterrain se situe juste au début du « tronçon maudit » de la D419 en quittant Altkirch…

    Pour autant, nul conducteur accidenté n’est jamais venu raconter qu’il aurait aperçu des fantômes ou qu’il aurait été brièvement possédé ou hanté lors de son passage sur la D419…

     

    La troisième piste, curieusement, est beaucoup plus récente : je l’ai trouvée dans un article de l’Express du 24 juillet 2015 sous le titre  « L’Alsace, terre de mythes et de légendes ». Elena Ostermann, qui travaille à la mairie d'Altkirch, y explique que « certains estiment que les accidents qui ont lieu sur la petite route départementale qui relie Carspach à Ballersdorf sont liés à la présence de la dame blanche de Carspach ». 

    A l'évidence, il y a là une confusion entre la légende de la dame blanche, qui apparaîtrait la nuit sur certaines routes, pour prévenir les automobilistes d’un proche danger (apparemment elle manquerait à tous ses devoirs sur la D419…) et la très jolie légende de la demoiselle blanche de Carspach, qui n’a absolument rien à voir !

     

    Et puis, vous l'aurez sans doute remarqué, mais le reportage de TF1 (étrangement ou… volontairement ?) ne propose aucune hypothèse rationnelle ! Comme si le mystère était forcément de nature paranormale ! Pourtant, les explications plus raisonnables existent et, pardon de le dire ainsi, elles partent moins vite dans le fossé que les précédentes !

     

    Cette route est-elle aussi dangereuse qu’on le dit ?

     

    Dans le reportage vidéo, il est dit : « En quatre années, entre 1994 et 1998, 124 accidents de la route s'y sont déroulées et l'hécatombe continue encore » (sic). Etrange statistique qui nous fait réagir : et avant 1994 ? Et entre 1998 et 2009, date de diffusion de l’émission ? 


    la-portion-maudite-de-la-d419.jpgJe n’ai pas trouvé de chiffre sur les années 90, mais j’ai téléchargé la carte des accidents en Alsace entre 2010 et 2014 : la route qui nous occupe a enregistré, en cinq ans, moins de dix accidents et aucun mortel ! A comparer avec la départementale 7B, toute proche, où les accidents se sont succédés…
    Et l’examen des cartes de la Sécurité routière en 2008 et 2009 dans le Haut-Rhin révèlent qu’il y a eu en tout et pour tout moins de trois accidents mortels chaque année dans ce secteur. On est très loin du chiffre lancé dans le reportage… Depuis la fin 2014, seulement deux accidents sur cette route selon les archives de la presse alsacienne. 
    Faut-il penser que l’installation d’un radar automatique en 2010 a considérablement ralenti les accidents ? 

     

    Ce qu’on a oublié de dire...

     

    • La portion de la 419 en question est une longue ligne droite : elle incite les conducteurs à accélérer, la vitesse étant un facteur déclencheur d’accidents comme chacun sait. La portion de route est également bordée d’arbres : dans certaines circonstances, soleil, éclairage en face la nuit, il peut se créer un effet "stroboscopique" avec l'alternance arbre-lumière qui peut créer des absences chez les conducteurs. 
    • Enfin, et personne ne semble l'avoir remarqué, mais cette portion de route est celle qu’empruntent tous les noctambules qui sortent des boîtes de nuit d’Altkirch et qui vont vers l’ouest de la région. Or, on sait que la présence d'une ou de plusieurs boîtes de nuit à proximité est un facteur accidentogène supplémentaire.

    Conclusion

    Cette partie de la départementale 419 est probablement une route dangereuse, comme il en existe hélas, beaucoup ailleurs en France. En raison de ses spécificités, nous ne pouvons que recommander à tous ceux qui l’empruntent de rester vigilants.
    Mais en aucun cas cette dangerosité ne résulte d’une explication ésotérique ou paranormale. Parler de la « malédiction » de la D419 relève donc du pur fantasme.

    Statut : légende urbaine

  • Qu'y-a-t-il au-delà de la mort ?

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    visions-de-l-au-dela-la-montee-des-bienheureux-vers-l-empyree-1505-1510-par-jerome-bosch_5350657.jpgAvec la question de savoir si nous sommes seuls (ou pas) dans l'univers , c'est le plus grand dossier inexpliqué qui soit émoticône smile
    Y-a-t-il quelque chose après la mort, et si oui, quoi ?

    Cet article de l'Express a le mérite de bien poser les clés du problème sur un fond scientifique : tous les témoignages émanent de personnes ayant approché de très près la mort, mais qui ne sont pas mortes puisqu'elles sont revenues pour en parler. La mort demeure un processus irrévers
    ible (toute hypothèse religieuse mise à part). 

    Ce qui est troublant, c'est la similitude de nombreux témoignages : obéissent-ils, même involontairement, à des clichés relevant de la conscience collective ? Y-a-t-il un processus chimique ou électrique qui déclenche des visions chez ces personnes ? Ou bien s'agit-il d'une perception extrasensorielle qui ne fonctionne que dans ces cas extrêmes de "near death experience" ? Les hypothèses existent, les réponses se font encore attendre émoticône smile
    Et vous, qu'en pensez-vous ? Déjà vécu ce genre de voyage vers l'au-delà ?

    Lire l'article complet sur le site de L'Express

  • Le mystère du kilomètre 239

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    En général, les lieux étranges sont des édifices (maisons, manoirs, châteaux, ponts...) ou bien des espaces naturels (montagnes, forêts, lacs). Plus rarement des routes ou des autoroutes.

    Ce dont il s'agit

    L'histoire telle qu'on la raconte sur le Net, autour d'un segment d'une autoroute allemande en l'occurrence, est celle du 
    "fameux" kilomètre 239 de l'autoroute qui relie la ville de Brême à son avant-port Bremerhaven. Ce tronçon a été inauguré, semble-t-il, à la fin de l'été 1929 et dans l'intervalle d'une année, une centaine d'automobilistes auraient eu un
    accident inexpliqué à la hauteur d'une borne, celle qui marque le kilomètre 239.

    Tous les conducteurs affirmèrent avoir ressenti des sensations étranges et perdre le contrôle de leur véhicule qui fut comme expulsé hors de la chaussée, pourtant parfaitement droite. Certains évoquèrent même une force démoniaque. Ainsi, le 7 décembre 1930, pas moins de neuf véhicules furent accidentés au même endroit.

    Les autorités furent impuissantes à expliquer le phénomène mais un sourcier de la région, un dénommé Carl Wehrs, prétendit que régnait à cet endroit un puissant champ magnétique créé par un courant d'eau souterrain. D'ailleurs, pour valider son hypothèse, il prit sa baguette entre ses mains et s'approcha du kilomètre 239. Lorsqu'il fut à quelques mètres de la borne, la baguette sauta de ses mains, comme si une force invisible lui avait arraché et le sourcier fut secoué, tournant sur lui-même d'un demi-tour.

    L'homme décida alors d'enfouir, juste au pied de la borne, un coffre de cuivre empli de petits morceaux de cuivre en forme d’étoiles. Le coffre resta sous terre durant une semaine et on ne déplora aucun accident. En revanche, lorsqu'on le déterra, les trois premières voitures qui passèrent eurent un accident.
    On décida donc de maintenir le coffre enterré et depuis lors, plus aucun accident n'a été signalé au niveau du kilomètre 239. Personne ne sait si le coffre est toujours en place.

    L'autoroute Brême-Bremerhaven aujourd'hui : bien tranquille...

    Ce qu'il faut en penser

    Ce récit est l'archétype de ces histoires sorties de nulle part et qui n'ont
    pas la moindre crédibilité. Cherchez sur Internet : vous trouverez presque toujours le même texte que les bloggeurs se sont contentés de copier-coller sans même prendre la peine de le réécrire. Comme souvent, aucun document, aucune preuve ni écrite, ni photographiée ne vient appuyer les détails de l'histoire.

    Il y a environ 60 kilomètres entre Brême et Bremerhaven : il y a donc de fortes chances que le kilomètre 239 n'existe même pas. Nulle part, je n'en ai trouvé la photo ou une indication quelconque sur une carte d'Allemagne. Aucun article de presse non plus, pas plus que la photo du seul personnage mentionné dans le récit, l'étrange sourcier Carl Wehrs, dont le rituel avec le coffre enterré laisse perplexe...
    En parlant d'Allemagne, justement, il est également étrange que sur le web en langue allemande, cette histoire ne soit évoquée nulle part...

    En fait, cette histoire fictive proviendrait, plus ou moins déformée, d'un recueil d'histoires en photos, "The Breathless Moment", publié par Philip Van Doren Stern vers 1935, dont vous pouvez lire une critique d'époque ici

    Le texte tel qu'il est véhiculé de blog en blog n'est qu'une traduction de ce récit inventé de toutes pièces. Pourtant, certains continuent de le publier et d'affirmer qu'il s'agit d'une affaire authentique...

    Statut : légende urbaine