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Elles pullulent sur le Web, et principalement sur Youtube. Elles, ce sont lesfausses vidéos de soucoupes volantesque de petits malins tentent de faire passer pour authentiques, comptant sur la crédulité d'une vaste majorité d'internautes qui croient dur comme fer à tout ce que montre le site de partage de vidéos.
Ce qu'ignorent ces naïfs, c'est que nombre de ces vidéos, volontairement floues ou tremblantes, sont en fait fabriquées à la chaîne pour être diffusées en ligne, capter un maximum d'audience et doncgénérer des gains publicitaires... Il arrive aussi, et le motif est plus louable, que des spécialistes des effets spéciaux explorent les capacités de leurs logiciels d'animation.
LeDaily Mail, dans son édition du 3 avril 2014, rapporte qu’un universitaire britannique, John Hyatt, qui prétend avoir photographié depetites fées volant dans l’air de la campagne anglaise, est convaincu que ces petites créatures sont bien réelles. L’homme, âgé de 53 ans, directeur de l’Institut de Manchester pour la Recherche et l’Innovation en Art et Design (MIRIAD) raconte les avoir vues entre 2012 et 2014, dans la vallée de Rossendale, dans le Lancashire.
Depuis, il a organisé une exposition, Rossendale Fairies, au Whitaker Museum de Rossendale, pour dévoiler ses clichés et proposer aux visiteurs de les aborder avec l’esprit ouvert : « c’est à chacun de décider par lui-même ce qu’elles sont (….) Les gens qui les ont vues ont dit qu’elles avaient apportéun peu de magiedans leur vie, et ça manque dans le coin ».
Déjà, en 2009, Phyllis Bacon, 55 ans, pensait qu’elle avait pris une photo de fée au fond de son jardin, à New Addington, près de Croydon dans le sud de Londres. Surtout, cette histoire rappelle lafameuse affaire des fées de Cottingleyqui agita l’Angleterre en 1917. Dans ce petit village du Yorkshire, une jeune fille de 16 ans, Elsie Wright, prit une photo de sa cousine de dix ans, Frances Griffiths, jouant avec des « fées » sur le bord d’un ruisseau longeant le jardin de la maison d’Elsie. Quelques jours plus tôt, la jeune Frances était tombée dans le cours d’eau alors qu’elle s’amusait avec des fées, selon ses dires. La photo devait être unepreuvequ’elle n’avait pas raconté n’importe quoi à sa mère.
Polly Wright, la mère d’Elsie et sa sœur, Annie Griffiths (la mère de Frances), intriguées, montrèrent le cliché à des « spécialistes » de la Société Théosophique de Harrogate qui, peu au fait des techniques de la photographie, conclurent quela photo était authentique, ce qui lui conféra une notoriété mondiale.
Ce n’est qu’en 1983, alors qu’elle était âgée de 76 ans, que Frances avouala supercherie,expliquant que les deux jeunes filles avaient fabriqué une sorte de photo montage avec des illustrations découpées dans des magazines et des dessins qu’elles avaient fait tenir avec des épingles...
Dans le cas de M. John Hyatt, on ne peut que l’inviter à s’informer sur les effets des flashes lumineux sur les insectes en vol, qui peuvent créer une telle illusion. Simple auto-persuasion ou intention délibérée de faire parler de lui ? Qu’importe, le dossier demeuretrès peu crédible.
Depuis la découverte, en 2006, dans une région désertique d'Iran, de tablettes en argile portant une écriture ancienne inconnue, les spécialistes s'interrogent : témoigne-t-elle de l'existence d'une civilisation disparue ou s'agit-il d'une vulgaire tromperie ? Si certains spécialistes sont portés à valider l'authenticité de l'écriture, d'autres sont plus prudents. Il est vrai qu'en matière d'archéologie, les supercheries ne sont pas rares...
Lire l'article très completdu journaliste Nicolas Constans qui rappelle tous les détails de l'affaire.
En général, les lieux étranges sont des édifices (maisons, manoirs, châteaux, ponts...) ou bien des espaces naturels (montagnes, forêts, lacs). Plus rarement des routes ou des autoroutes.
Ce dont il s'agit
L'histoire telle qu'on la raconte sur le Net, autour d'un segment d'une autoroute allemande en l'occurrence, est celle du "fameux" kilomètre 239 de l'autoroute qui relie la ville de Brême à son avant-port Bremerhaven. Ce tronçon a été inauguré, semble-t-il, à la fin de l'été 1929 et dans l'intervalle d'une année, une centaine d'automobilistes auraient eu un accident inexpliqué à la hauteur d'une borne, celle qui marque le kilomètre 239.
Tous les conducteurs affirmèrent avoir ressenti des sensations étranges et perdre le contrôle de leur véhicule qui fut comme expulsé hors de la chaussée, pourtant parfaitement droite. Certains évoquèrent même une force démoniaque. Ainsi, le 7 décembre 1930, pas moins de neuf véhicules furent accidentés au même endroit.
Les autorités furent impuissantes à expliquer le phénomène mais un sourcier de la région, un dénommé Carl Wehrs, prétendit que régnait à cet endroit un puissant champ magnétique créé par un courant d'eau souterrain. D'ailleurs, pour valider son hypothèse, il prit sa baguette entre ses mains et s'approcha du kilomètre 239. Lorsqu'il fut à quelques mètres de la borne, la baguette sauta de ses mains, comme si une force invisible lui avait arraché et le sourcier fut secoué, tournant sur lui-même d'un demi-tour.
L'homme décida alors d'enfouir, juste au pied de la borne, uncoffre de cuivre empli de petits morceaux de cuivre en forme d’étoiles. Le coffre resta sous terre durant une semaine et on ne déplora aucun accident. En revanche, lorsqu'on le déterra, les trois premières voitures qui passèrent eurent un accident. On décida donc de maintenir le coffre enterré et depuis lors, plus aucun accident n'a été signalé au niveau du kilomètre 239. Personne ne sait si le coffre est toujours en place.
L'autoroute Brême-Bremerhaven aujourd'hui : bien tranquille...
Ce qu'il faut en penser
Ce récit est l'archétype de ces histoires sorties de nulle part et qui n'ontpas la moindre crédibilité. Cherchez sur Internet : vous trouverez presque toujours le même texte que les bloggeurs se sont contentés de copier-coller sans même prendre la peine de le réécrire. Comme souvent, aucun document, aucune preuve ni écrite, ni photographiée ne vient appuyer les détails de l'histoire.
Il y a environ 60 kilomètres entre Brême et Bremerhaven : il y a donc de fortes chances quele kilomètre 239 n'existe même pas. Nulle part, je n'en ai trouvé la photo ou une indication quelconque sur une carte d'Allemagne. Aucun article de presse non plus, pas plus que la photo du seul personnage mentionné dans le récit, l'étrange sourcier Carl Wehrs, dont le rituel avec le coffre enterré laisse perplexe... En parlant d'Allemagne, justement, il est également étrange que sur le web en langue allemande, cette histoire ne soit évoquée nulle part...
En fait, cette histoire fictive proviendrait, plus ou moins déformée, d'un recueil d'histoires en photos, "The Breathless Moment", publié par Philip Van Doren Stern vers 1935, dont vous pouvez lire une critique d'époque ici
Le texte tel qu'il est véhiculé de blog en blog n'est qu'une traduction de ce récit inventé de toutes pièces. Pourtant, certains continuent de le publier et d'affirmer qu'il s'agit d'une affaire authentique...
Au Népal, un monastère de la ville de Pangboche a longtemps conservé unemain momifiéedont on a affirmé qu'elle appartenait à un hominidé sauvage du Tibet. Se peut-il qu'elle soit la preuve de l'existence du yéti?
Le premier à en avoir parlé, c'est lemillionnaire américain Tom Slockqui, vers 1957, dépensa une fortune pour monter des expéditions de recherche afin de prouver l'existence du yéti. A l'occasion de ces missions d'exploration, on lui parla d'une main momifiée très étrange dans un monastère qu'il put prendre en photo. Deux ans plus tard, en 1959, une autre expédition put rassembler davantage d'informations sur cette main. L'un des explorateurs,Peter Byrne, insista longuement auprès des moines afin qu'ils l'autorisent à prendre la main pour l'étudier en Occident, mais les religieux opposèrent un refus catégorique. Peu scrupuleux, Byrne entreprit alors dedérober des morceaux d'os de la mainde Pangboche auxquels il substitua des ossements humains.
Reparti en Inde, il confia les os à l'acteur James Stewartqui les cacha dans ses valises pour les sortir du pays sans être inquiété. En 1960, Sir Edmund Hillary, l'alpiniste qui avait conquis l'Everest, enquêta sur la main de Pangboche. Mais ignorant le vol de Byrne, il conclut quela main était un canular, formé d'une main humain dont certains os avaient été remplacés par des os d'animaux.
Ce n'est qu'en 1989 que le cryptozoologue Loren Coleman, qui s'était plongé dans les archives de Tom Slick pour rédiger sa biographie, découvrit le larcin, qu'avouèrent ensuite Peter Byrne et James Stewart. Le consultant de l'expédition George Agogino confia alors avoir conservé des échantillons de la main de Pangboche. Il accepta de les remettre à l'équipe de production du programme "Unsolved Mystéries" qui les fit analyser : il s'agissait de tissus très similaires à des tissus humains mais qui n'appartenaient pas à un être humain.
A la fin des années 90, la main de Pangboche a été dérobée dans le monastère. Personne n'a jamais remis... la main dessus (désolé pour le jeu de mots) et les seules traces qui en subsistent sont de rares photos.
Dans le dernier chapitre des "Dossiers Inexpliqués", j'évoque le cas Rudoph Fentz, une prétendue affaire de voyageur temporel à New York qui s'avère au final une légende urbaine se perpétuant de décennie en décennie. En France, curieusement, nous avons l'équivalent de cette histoire extravagante en la personne d'un certain Pierre Neveu.
L'histoire commence, comme on la raconte, en novembre 1957, au célèbre château de Chambord dans le Loir-et-Cher. Un soir, alors qu'il fait sa ronde, l'un des gardiens tombe sur un inconnu endormi sur le le lit d'une chambre princière. Alertée, la gendarmerie embarque aussitôt l'individu et l'interroge. L'homme prétend s'appeler Pierre Neveu, être architecte, comme son arrière-grand-père qui était l'un des deux bâtisseurs du château de Chambord. Un château, rappelons-le, qui fut édifié au 16ème siècle, de 1517 à 1539...
Les gendarmes prennent l'homme pour un déséquilibré mental, d'autant que ce dernier réagit de manière étrange à la vue d'objets familiers : il ne semble pas savoir ce que sont l'électricité ou le téléphone, et la vue d'une voiture le terrifie.
Plus curieux, on trouve sur lui des objets anciens comme une tabatière en or et des pièces de monnaie du 16ème siècle en parfait état... Lorsqu'on lui demande d'où vient le gant noir qui se trouve dans sa poche, il affirme qu'il s'agit d'un cadeau du Roi de France Henri III ! Plus tard, on remarquera que le gant s'apparie avec un autre gant conservé dans un musée... Et l'inconnu regarde ses propres vêtements, pourtant du 20ème siècle, avec un étonnement absolu : il s'exclame ne les avoir jamais vus avant !
La gendarmerie aurait alors diffusé sa photo dans les journaux et une femme se présente, affirmant qu'il s'agit de son mari, Pierre Berthier, disparu depuis trois ans ! Mais Pierre Neveu ne reconnaît pas cette femme et affirme toujours qu'il est Pierre Neveu. Il possède bien des connaissances en architecture mais celles-ci correspondent à ce que l'on savait au 16ème siècle...
Persuadés que l'homme est fou ou amnésique, les gendarmes finissent par le faire interner en hôpital psychiatrique. Six mois plus tard, un infirmier qui ouvre la porte de sa chambre fermée à clé, trouve la chambre absolument vide. Impossible de s'enfuir : la fenêtre comportait des barreaux. L'homme s'est comme volatilisé...
Pierre Neveu venait-il du 16ème siècle ? Etait-ce un voyageur temporel ? C'est très peu probable dans la mesure où ce récit a toutes les apparences d'une parfaite fiction. Concrètement, il n'existe pas la moindre preuve que cette histoire a eu lieu (pas de procès-verbal, pas d'article de presse de l'époque, pas de témoignage, pas de photos, rien). De plus, l'histoire présente de nombreuses similitudes avec l'histoire de Rudolf Fentz (pièces de monnaie, vêtements, etc.). Tout porte à croire, donc, qu'il s'agit d'une variante, inventée de toutes pièces par une source inconnue.
Statut : légende urbaine
Photo : escalier à double spirale de Chambord, vu en contre-plongée (il évoque un vortex temporel, non ?)
Important : ce texte est sous copyright. Interdiction formelle de le reproduire sans l'autorisation de l'auteur.
Gallipoli fut le théâtre de la mystérieuse disparition d'un bataillon, que je relate dans le chapitre 11 des "Dossiers inexpliqués".Mais sur la péninsule turque, il n'y a pas que des soldats qui disparaissent, il y a aussi d'étranges apparitions.
C'est la drôle d'histoire qui est arrivée à Leon Weeks, un archéologue américain venu à Gallipoli au début des années 1950 à la recherche de vestiges de la campagne militaire de 1915-1916. Dès son arrivée, il choisit de s'écarter de la civilisation et il plante sa tente loin des villages, dans les collines encore criblées par les tirs d'obus de la première guerre mondiale. Le jour, il explore la contrée, en quête de traces ou de reliques du conflit. Dans la soirée, profitant de sa solitude, il dresse un plan d'exploration pour le lendemain.
Or, un soir justement, alors qu'il récupère de ses efforts devant son campement, il est sur le point d'enflammer sa cigarette lorsqu'il remarque, sur le versant opposé de la colline la silhouette d'un homme qui avance, tirant derrière lui un âne. Sur l'animal repose ce qui semble de loin être un corps. Weeks interpelle l'inconnu, mais celui-ci qu'il ne l'ait pas entendu ou qu'il refuse de lui parler, ne répond pas. L'archéologue insiste et tente de rattraper le mystérieux équipage. Mais Weeks, malgré ses efforts, ne parvient pas à les rejoindre.
Le lendemain, la même scène se reproduit. Weeks a le temps de distinguer que le corps allongé sur l'âne porte des bottes de cuir, mais il échoue encore à l'approcher. Durant plusieurs nuits d'affilée, Leon Weeks essaie tant bien que mal d'atteindre l'homme et son animal, mais comme par magie, cela lui est impossible. A la fois intrigué et irrité, l'archéologue retourne finalement aux Etats-Unis.
Le récit aurait pu en rester là si une autre découverte n'avait pas laissé pantois notre explorateur. En 1968, Weeks rend une visite à l'un de ses amis anglais et évoque son séjour à Gallipoli. L'ami, philatéliste passionné, possède justement une collection comportant des timbres australiens évoquant cette campagne militaire. En parcourant les petites vignettes de papier, Weeks sursaute : l'un des timbres présente, sous forme de dessin stylisé, la scène à laquelle il a assisté une quinzaine d'années plus tôt : un homme menant un âne portant un soldat blessé ! Comment est-ce possible ?
Il se tourne vers son ami anglais qui lui raconte que le timbre a été émis trois ans plus tôt en 1965 en l'honneur d'un certain John Simpson Kirkpatrick, un soldat brancardier d'origine anglaise, qui a parcouru les champs de bataille de Galipoli au péril de sa vie pour ramener les soldats blessé à dos d'âne. On dit qu'il sauva ainsi des dizaines de malheureux promis à une fin certaine. En mai 1915, Kirkpatrick fut frappé par des éclats d'obus ottomans et l'on l'enterra dans les collines de Gallipoli... Est-ce son spectre qu'a vu Leon Weeks dans les années 1950 ?
Statut : récit inexpliqué
Photos : - Les troupes australo-zélandaises débarquent à Gallipoli en 1915. - Une présumée photo du véritable John Simpson Kirkpatrick (à droite).